Intervenons-nous

À l’occasion du 24e anniversaire de l’adoption de la résolution 1325 des Nations Unies, qui plaide notamment pour une meilleure implication des femmes dans les processus de paix et les instances de décision, le bilan de la participation féminine aux postes de pouvoir dans la province du Sud-Kivu reste préoccupant.

Bien que la République Démocratique du Congo (RDC) ait inscrit la parité dans sa Constitution, sa mise en œuvre demeure insuffisante, notamment au Sud-Kivu.

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Après chaque élection ou nomination à des postes décisionnels, le bilan est souvent mitigé, tant au sein du gouvernement provincial qu’à l’Assemblée provinciale. Les femmes des organisations locales n’hésitent pas à s’exprimer pour demander le respect effectif de la parité dans la province.

Malgré des progrès juridiques et des initiatives locales, la représentation des femmes au sein des instances politiques et gouvernementales reste faible.

En 2023, par exemple, environ 30 % des candidatures pour la députation provinciale étaient féminines. Cependant, le nombre de femmes effectivement élues demeure décevant, soulignant les obstacles institutionnels et le manque de volonté politique pour favoriser une plus grande inclusion féminine.

Jeka Letitia Joys, chargée de programme au sein de l’organisation Action pour la Réhabilitation et la Promotion Sociale (ARPS), souligne que, bien que les femmes occupent des postes décisionnels au sein des organisations locales, le défi reste immense dans l’administration publique et en politique.

Elle appelle les femmes et les jeunes à intensifier la lutte pour rendre pleinement effective la résolution 1325 des Nations Unies.

« Bien sûr, il y a eu des progrès concernant la participation des femmes dans les instances de décision au sein des organisations locales, mais le défi persiste au niveau politique et, demain, dans la fonction publique. Il reste encore beaucoup à faire pour parvenir à une véritable égalité. Aujourd’hui, je suis la preuve que l’on peut réussir : je suis au programme, et mon organisation me permet de participer aux décisions. Au début, ce n’était pas facile, mais dans les organisations, on a compris. À toutes les femmes et jeunes filles qui souhaitent intégrer les instances de décision, je leur dirais de croire en elles et en leurs capacités, car leur voix et leurs ambitions sont essentielles. Ensemble, nous pouvons faire évoluer les choses vers plus d’égalité », déclare-t-elle.

La Résolution 1325, adoptée le 31 octobre 2000, est un cadre clé pour renforcer la participation des femmes dans les processus de paix et de gouvernance.

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Malgré les engagements internationaux, la province du Sud-Kivu peine à atteindre ces objectifs, ce qui illustre le chemin qu’il reste à parcourir pour que les femmes soient équitablement représentées et aient leur mot à dire dans les décisions qui concernent leur communauté. Une synergie renforcée entre la volonté politique, la société civile et les cadres juridiques pourrait transformer ce paysage et permettre à la promesse de la résolution 1325 de se concrétiser pleinement.

En ce moment symbolique, il est crucial de rappeler l’importance d’une participation accrue des femmes dans la consolidation de la paix et la gouvernance au Sud-Kivu, en écho aux aspirations de cette résolution historique.

Marina Mwanda

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