Intervenons-nous

La coalition des groupes armés Twirwaneho-Makanika est accusée d’être à la base de plusieurs atrocités ce dernier temps dans la zone de Fizi, en province du Sud-Kivu. C’est notamment des tueries des civils, des kidnappings notamment des Officiers de la Police, ainsi que le recrutement forcé des populations civiles.

Précédemment impliquée généralement dans des affrontements avec des groupes armés Maï-Maï, la coalition Twirwaneho et Makanika cible actuellement des civils, faisant notamment des morts, et poussant d’autres à vivre dans la clandestinité.

Dans un communiqué publié mardi dernier, les Forces Armées de la RDC (FARDC) ont d’ailleurs dénoncé les agissements de ces groupes armés. L’armée indique que le 13 juillet dernier par exemple, des éléments de ces groupes armés ont tué une dame. «Après les enquêtes, nous avons trouvé que ce n’était pas elle qu’on ciblait, mais plutôt son mari Kasogomba,» indique le Porte-parole de la 12ème Brigade RR des FARDC à Minembwe.

Deux jours plus tard, ajoute Jérémie Meya, la coalition Twirwaneho-Makanika a également tué trois paisibles citoyens à l’université Eben-Ezer de Minembwe. Les victimes [47 ans, 44 ans et 32 ans] auraient refusé de rejoindre ces groupes armés. L’armée considère qu’ils ont été tués en raison de leur « intégrité patriotique ».

Recrutement « forcé »

Les affrontements entre groupes armés dans la partie sud du Sud-Kivu ont été à la base du déplacement de plusieurs dizaines de milliers de civils. Souvent, des camps des déplacés sont aussi attaqués.

En plus des tueries, l’armée annonce que fin juillet dernier, le groupe armé Twirwaneho-Makanika a procédé au recrutement « clandestin » et « par contrainte » des habitants de la place, pour une formation belliciste dans la forêt Bijabo.

C’est notamment des « enseignants tant du primaire que du secondaire », ainsi que « des élèves de quatrième à sixième des humanités », précise le Porte-parole Jérémie Meya.

Kidnapping des officiers de la Police

L’armée accuse également ces groupes armés d’avoir kidnappé, le week-end dernier, des parents au niveau de la localité de Kabingo. Parmi eux, il y aurait un Commissaire principal de la Police, et un Officier de la Police Judiciaire.

«Ces derniers subissent des traitements inhumains, pour la simple raisons que leurs enfants sont envoyés ailleurs pour ne pas faire partie de la formation belliciste du groupe armé Twigwaneho Makanika,» déplore le Porte-parole militaire.

Lire aussi Fizi: deux Officiers de la Police enlevés par des miliciens Twigwaneho à Kabingo

La 12ème brigade de Réaction-Rapide des FARDC a dit condamner « avec la dernière énergie et fermeté » les atrocités de ces groupes armés. L’armée a demandé la cessation de ces agissements « scandaleux à l’égard de la paix », et la libération « sans condition » de toutes les personnes prises en otage.

Les FARDC menacent de lancer des opérations de grande envergure dans cette entité, en vue de mettre fin à l’activisme de ces groupes armés qui refusent de déposer volontairement les armes, et rejoindre le Programme de démobilisation PDDRC-S, conformément à l’appel à la paix lancé par le Chef de l’Etat.

Abiud Olinde

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2 commentaires

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