Intervenons-nous

Furaha Makombe Pascasie est le nom de cette brave femme, la seule parmi les jeunes hommes initiateurs de la pétition contre le sénateur Bahati Lukwebo. Membre du mouvement citoyen « Réveil des Indignés », Furaha Makombe vit en ce moment en clandestinité ; suite à un mandat d’arrêt lancé contre elle et tous ses collègues pétitionnaires.

Lancée dans ce combat depuis plus d’une année maintenant, Furaha Makombe ; FM pour les intimes ne compte pas désarmer quelles que soient les intimidations.

Pour elle, cette plainte dont le plaignant serait le président fédéral de l’AFDC au Sud-Kivu, parti cher à Bahati Lukwebo, ne vise que de les faire taire. Chose que cette guerrière insoumise refuse d’accepter.

Rencontrée par laprunellerdc.cd ce mercredi 5 janvier 2021, la militante explique son calvaire: «C’est depuis le dimanche 2 janvier que je vis en cachette. Alors que je revenais du salon de coiffure, des voisins m’ont alerté que des policiers étaient devant notre enclos et étaient à ma recherche. Depuis lors, je passe mes nuits dans différents endroits et vis un stress permanant. Je vis donc d’énormes difficultés depuis le dimanche passé », dit l’intrépide soldate Makombe Pasacasie.

Elle se dit déjà traumatisée d’autant plus qu’elle ne peut se mouvoir ou faire ce qu’elle veut. Elle ne peut être en contact avec ses amis ; ni même les membres de sa famille.

Furaha Makombe est aussi entrepreneure. Elle regrette que ses affaires ne soient aussi affectées par cette situation qu’elle vit. 

Celle-ci demande que cesse toute poursuite contre elle et ses collègues, car selon elle, initier une pétition contre une autorité « ne peut jamais constituer » une infraction pénale.

Elle dit rester engagée dans cette lutte jusqu’à atteindre son objectif, celui de délivrer le Sud-Kivu des mains des « prédateurs ».

« En tout cas, moi je reste engagée, mes camarades aussi je sais. Même si pour le moment on est en cachette, deux de nous étant déjà sous le verrou ; nous observons l’évolution de la situation et au moment opportun, nous allons prendre d’autres dispositions. Notre seul objectif reste la libération de notre province des mains des ravisseurs et détourneurs. Nous n’abandonnerons pas » insiste la militante Furaha.

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Pour rappel, des jeunes initiateurs de la pétition contre le Gouverneur Ngwabidje sont poursuivis par la justice depuis le dimanche dernier. Sous mandat d’arrêt, deux de sept personnes impliquées dans la pétition ; croupissent déjà en prison. Les 5 autres vivent en cachette. Un procès en flagrance a même été programmé ce mercredi mais n’a pas eu lieu. Pendant ce temps, des voix se sont levées pour dénoncer ce que subissent ces jeunes ; qui selon des organisations de défense des droits de l’homme, ont milité en respectant les lois du pays.

Jean-Luc M.

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