Du 2 au 4 juin, les élèves finalistes de la province du Sud-Kivu ont passé les épreuves préliminaires des Examens d’État, un jalon décisif dans leur parcours scolaire. Dans un contexte marqué par une insécurité persistante, notamment dans certaines zones rurales, ces jeunes ont fait preuve d’une détermination remarquable pour se présenter aux épreuves.
Au Lycée Wima, à Bukavu, l’un des centres d’examen de la ville, l’atmosphère était studieuse, mais chargée d’émotion. Malgré la peur et les incertitudes des semaines précédentes, les élèves ont répondu présents avec espoir et confiance. Pour eux, réussir ces examens représente bien plus qu’un accomplissement académique : c’est une manière de résister à l’adversité et de croire en un avenir meilleur.
« Premièrement, on croyait qu’on ne passerait plus l’examen. Mais maintenant que nous avons déjà fait la première épreuve, nous voyons que tout va bien se passer », témoigne Juliette Iragi, élève finaliste du Lycée Wima.
Elle insiste sur l’importance de l’encadrement pédagogique reçu : « Nous avons bien révisé et, avant l’examen, nous avons eu des séances de rattrapage avec nos professeurs pour pouvoir finir le programme et être prêts pour la session ordinaire. »
Son camarade Christophe Bisimwa confirme cet élan collectif : « Là où la peur aurait pu étouffer l’élan des jeunes, c’est la résilience qui a triomphé. Nous avons de bons enseignants qui nous guident. Vraiment, ça se passe très, très bien ici au centre du Lycée Wima. »
Le deuxième jour a été marqué par les épreuves pratiques, essentielles pour évaluer les compétences techniques et professionnelles des élèves. Ces épreuves se sont déroulées dans le calme, renforçant la conviction que, malgré les conditions difficiles, les jeunes du Sud-Kivu sont déterminés à aller de l’avant.
Au-delà des résultats attendus, cette session d’examen illustre une jeunesse debout, courageuse, qui transforme chaque obstacle en moteur d’espoir. Une véritable leçon de persévérance dans un contexte où l’avenir reste incertain.
Cet article a été produit dans le cadre du projet “Habari za Mahali”, une initiative du consortium RATECO et REMEL, avec le soutien de Media4Dialogue de La Benevolencija.