Intervenons-nous

La Société Civile du Sud-Kivu tire la sonnette d’alarme sur l’aggravation rapide des violations des droits humains et des affrontements armés dans la province, 48 heures seulement après la signature de l’accord de paix de Washington. Dans un communiqué publié par son Bureau de coordination provinciale, la structure met en lumière les combats meurtriers et le dramatique impact humanitaire sur la population civile.

Les affrontements opposant les AFC-M23-RDF aux FARDC et aux groupes alliés, notamment les Wazalendo, se poursuivent sur plusieurs fronts. Selon la Société Civile, les renforts rebelles ont été observés dès avant la signature de l’accord, en provenance de Goma et du Rwanda (Bugarama), pour consolider les positions à Kamanyola, Katogota, Mutarule, Kaziba et d’autres localités.

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Ces hostilités sont caractérisées par l’utilisation de drones, d’artillerie lourde et sophistiquée ainsi que de bombes, causant la mort de civils, y compris des élèves, et la destruction des infrastructures socio-économiques telles que marchés et écoles.

La Société Civile signale une crise humanitaire majeure, avec des milliers de déplacés internes se réfugiant vers le Rwanda et le Burundi, souvent sans assistance. Les populations vulnérables (femmes, enfants et personnes âgées) sont particulièrement touchées, avec des témoignages d’exactions insoutenables sur les réseaux sociaux.

Les combats se sont intensifiés sur plusieurs axes : Plaine de la Ruzizi : Kamanyola, Katogota, Mutarule, Hauts et moyens plateaux : Mwenga, Fizi, Uvira, Chefferie de Kaziba et Rurambo, Route nationale n°3, parc national de Kahuzi-Biéga : Civanga-Bunyakiri, Kalonge, avec pour objectif déclaré des rebelles, selon la Société Civile, de progresser vers Uvira et Kisangani.

Au Nord-Kivu, des affrontements sont également signalés à Walikale, sur l’axe Mpinga/Mpeti, Nabyondo, Lukweti et Makananga, visant à contourner les lignes gouvernementales et progresser vers Kisangani.

Face à cette situation, la Société Civile du Sud-Kivu demande au Président Donald Trump, médiateur de l’accord de Washington, d’exiger la cessation immédiate des hostilités, le retrait des troupes rwandaises et la sanction des contrevenants. Elle exige des enquêtes urgentes pour identifier et sanctionner les responsables des violations du droit international humanitaire ;

La Société Civile appelle la communauté humanitaire à apporter une assistance d’urgence aux déplacés internes et à faciliter l’accès sécurisé aux populations touchées. Elle Invite par ailleurs les belligérants à respecter le droit international humanitaire et à cesser toute intimidation à l’égard des acteurs de la société civile.

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La Société Civile du Sud-Kivu conseille à la population de se mettre à l’abri et d’éviter de circuler dans les zones de combat et préconise enfin un dialogue national inclusif convoqué par le Président de la République pour renforcer la cohésion sociale et la souveraineté nationale.

En attendant, la Société Civile du Sud-Kivu exprime sa solidarité aux familles éplorées et à toutes les populations déplacées, réaffirmant son engagement en faveur de la paix, de la justice et du respect des droits humains dans l’est de la RDC.

Jean-Luc M.

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