Prix « Solange Lusiku – Serge Maheshe pour la Liberté d’informer »
Le Bureau de Coordination de la Société Civile du Sud-Kivu à travers sa Composante « Médias » lance ce jour le Prix « Solange Lusiku-Serge Maheshe pour la liberté de la presse ».
Pourquoi le Prix « Solange Lusiku-Serge Maheshe pour la liberté d’informer » ?
A travers cette action, la Société Civile du Sud-Kivu qui compte désormais une composante « Médias » en son sein se donne comme objectif de soutenir la Bonne Gouvernance, la Démocratie, les Droits de l’Homme, le Genre, la paix et l’Environnement.
En effet, les journalistes acteurs sociaux constituent des véritables chiens de garde de la Société s’ils produisent et agissent dans le sens voulu pour un changement positif.
Notre pays, la RDC, comme notre province le Sud-Kivu connaissent des problèmes sérieux de gouvernance à plusieurs niveaux. Les médias devraient être les premiers remparts en vue d’une société respectueuse des normes de gouvernance, de démocratie, des droits de l’homme du genre, de la paix et de l’environnement.
Malheureusement, certains médias ou journalistes ont choisi de ne rester que dans les questions « visibles » à l’œil nu sans prendre le courage de révéler des gros scandales dans la gestion quotidienne, dénoncer les inégalités, relever les problèmes de la participation et l’autonomisation de la femme ou des encore des défis liés au respect des droits humains, de la paix et de la gestion de l’environnement
Ceci s’explique par plusieurs paramètres, notamment le manque de soutien aux initiatives des journalistes qui osent changer mais également de leur accompagnement en vue de féliciter et encourager leurs efforts et inciter à l’excellence.
La Société Civile du Sud-Kivu pense donc que cet exercice permettra non seulement d’inciter les journalistes à une culture d’excellence mais également les encourager à bien faire leur travail. Il permettra aussi de constituer un carnet des journalistes travaillant sur divers domaines de la vie dans notre société pour toutes fins utiles.
Ce prix veut créer l’émulation entre les journalistes du Sud-Kivu autour des questions de paix, de démocratie, de bonne gouvernance, de promotion des droits de la femme, de paix, de l’environnement, etc.
Il pourra aussi aider au journaliste talentueux de la province à avoir quelques outils de travail comme des dictaphone, ordinateurs ou caméras pour les aider à bien faire leur travail.
Le Bureau de Coordination veillera à ce que les journalistes lauréats de ce prix soient connus au niveau international comme des journalistes qui impactent positivement la société et qui contribuent au changement du monde à partir d’un travail bien fait.
Pourquoi Solange Lusiku et Serge Maheshe ?
Solange Lusiku était une brave femme journaliste qui s’est distinguée à travers sa plume en République Démocratique du Congo.
Cette fervente défenseure des droits de l’homme et plus spécialement des droits de la femme a vécu pendant très longtemps sous menace mais n’a pas abandonné son combat, celui de voir son pays, la République Démocratique du Congo devenir un pays où règne la paix, la justice, l’égalité et le respect des droits de l’homme.
Malgré les difficultés dans lesquelles travaillait Solange Lusiku, elle a bravé la peur et, à travers son journal, « Le souverain Libre », elle dénonçait les abus et les violations des droits de l’homme qui étaient devenus une coutume dans notre société. Son travail lui a valu plusieurs reconnaissances au niveau tant national qu’international.
Elle prônait l’égalité, et donc une société où les hommes et les femmes pouvaient jouir des mêmes droits. A travers sa plume, elle a fait de la démocratie et la liberté d’expression son cheval de bataille.
« La liberté de la presse n’est pas un cadeau des politiciens mais un droit » disait Solange Lusiku, d’heureuse mémoire.
Elle encourageait les journalistes à devenir des vrais chiens de garde de la démocratie en refusant de se faire « acheter » par des hommes politiques pour travailler à leur solde.
De son vivant, Solange Lusiku a également milité pour que la composante « Media » soit intégrée dans les composantes active de la Société Civile du Sud-Kivu. Nous lui devons donc cette composante.
Serge Maheshe était un brave journaliste qui a travaillé pendant très longtemps dans la presse audio. Il est décédé arme à la main. Il était le tout premier journaliste de la province du Sud-Kivu à être lâchement assassiné dans l’exercice de son métier. Serge ne passait pas par chemin pour dénoncer des violations des droits de l’homme à travers son micro de Radio Okapi, notamment. Il était courageux et exceptionnel quand il fallait faire son travail.
Le Bureau de Coordination de la Société Civile à travers sa composante « Média » veut donc encourager les chevaliers de la plume à suivre l’exemple de ces deux icônes de la presse qui ont inspiré le monde entier par leur travail.
Que vont faire finalement les journalistes du Sud-Kivu
Les journalistes qui aspirent rafler ce prestigieux prix, vont participer au concours semestriel « Liberté d’informer avec Solange Lusiku et Serge Maheshe ».
Ce concours vise à écrire des articles (Presse en ligne et Ecrite) ou à faire des reportages audio et visuels (Presse audio-visuelle) sur des sujets innovants dans différents domaines concernés par le prix.
Qui sera donc le gagnant du prix à la fin de ce concours ?
En clair, deux journalistes, (une femme et un homme) gagneront ce concours et rafleront ce prestigieux prix semestriellement au Sud-Kivu. Les deux viendront respectivement de la presse en ligne et écrite et de la presse audio-visuelle.
C’est simple, ce concours choisira les deux premiers gagnants issus de ces catégories de presse. Les deux ne peuvent pas être des hommes ou des femmes ou encore issus uniquement de la presse audio-visuelle ou en ligne et écrite.
Qui peuvent donc postuler à ce concours pour espérer rafler ce prix ?
Seulement un journaliste connu et reconnu comme tel peut postuler ; (celui qui vit de la récolte, du traitement et de la diffusion de l’information).
Il doit être de nationalité congolaise ;
Il doit être âgé entre 18 et 40 ans maximum ;
Appartenir à un organe de presse ou être reconnu indépendant
Accepter de traiter un sujet dans un domaine voulu au cours de l’édition.
Que gagneront ces journalistes ?
Ce prix n’est pas fait pour permettre aux journalistes de se faire de l’argent. La Société Civile du Sud-Kivu n’est pas, on le sait bien, le lieu indiqué pour des actions lucratives.
Par contre, pour susciter cette émulation, la Société Civile du Sud-Kivu s’organise en vue de chercher comment récompenser les efforts louables de ceux qui rafleront ce prestigieux prix.
Dorés et déjà, nous pensons appeler à la contribution des organisations de la Société Civile, aux partenaires des médias afin de soutenir ces vaillants journalistes en leur remettant symboliquement un matériel pour lui permettre de mener à bien leur travail. Le même appel est lancé aux personnalités et organisations indépendantes qui soutiennent une presse indépendante en RDC et spécialement au Sud-Kivu.
Il pourrait s’agir selon les moyens mobilisés, d’un stylo, une rame de papier, d’un dictaphone, d’un ordinateur, d’un micro, d’une caméra, etc.
Ceci pour les encourager à écrire ou à faire des reportages permanemment sur des questions sociétales en vue d’un développement harmonieux et intégral de notre province.
Comment sera constitué le Jury ?
Le jury de ce concours est indépendant. Il est constitué des journalistes talentueux ayant fait leurs preuves dans la Société au Sud-Kivu et ailleurs. Ce jury sera constitué de 7 (Sept) personnes dont 2 hommes et trois femmes des médias. Parmi eux 2 (deux) acteurs clés de la Société Civile (une femme et un homme) choisis sur base des thèmes de l’édition.
Pour garantir plus de neutralité, les noms des candidats ne figureront pas sur le travail abattu. Seul le travail sans signature sera envoyé individuellement pour cotation.
Quand le premier lancement du Prix et sur quel sujet ?
La Première édition s’ouvre donc ce jour. Le premier prix est prévu en décembre de la même année. Les modalités ainsi que des domaines choisis pour le concours de la première édition seront annoncés dans un communiqué officiel incessamment.
Pour la Société Civile du Sud-Kivu
Adrien ZAWADI
Président
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