Une délégation des ambassadeurs des pays membres du Conseil de Sécurité des Nations Unies; a effectué ce vendredi 12 février 2021, une visite à Rutshuru, au Nord-Kivu. Celle-ci est venue s’imprégner de la situation sécuritaire dans cette partie de la province.
Cette délégation a reçu tour à tour au Bureau du territoire de Rutshuru; les membres du Comité territorial de sécurité, et des acteurs de la Société Civile.
Les échanges entre cette délégation des ambassadeurs des pays membres du Conseil de sécurité des Nations Unies et les membres du comité territoriale de sécurité; et les acteurs sociaux en territoire de Rutshuru, ont porté sur la situation sécuritaire.
Les membres du Comité territorial de sécurité souhaitent voir la MONUSCO accompagner davantage l’Etat congolais à sécuriser les citoyens; a dit Daniel Safari, administrateur assistant du territoire de Rutshuru.
«Nous avons essayé de brosser la situation sécuritaire du territoire de Rutshuru. Nous avons beaucoup plus insisté sur la présence des groupes armés. Mais également, nous avons essayé de parler des bandits non identifiés qui opèrent surtout la nuit. Les échanges que nous avons eues avec les membres de la délégation nous donnent de l’espoir. Nous avons sollicité l’accompagnement du Conseil de sécurité et de la MONUSCO; qui a mandat d’appuyer le gouvernent congolais et dans le cadre de cet accompagnement. Ils doivent surtout nous aider à sécuriser la paisible population qui est de fois écouée par les actions des groupes armés » dit-il.
En plus de cette intervention musclée de la MONUSCO qu’elle souhaite voir avec un mandat très robuste pour en finir avec l’activisme des groupes armés; la Société Civile de Rutshuru demande au Conseil de sécurité des Nations Unies; de faire exécuter certains projets de développement pour décourager l’enrôlement des jeunes dans les groupes armés.
«On a aussi sollicité à ce qu’il y ait l’exécution de certains projets notamment dans l’agriculture; dans l’élevage et même dans l’agro-industrie pour booster l’économie de notre territoire. Parce que nous nous pensons que si l’économie est boostée; les groupes armés n’auront plus de candidats et s’ils n’ont pas de candidat; ils peuvent s’auto-dissoudre et tout cela ne peut pas venir s’il n’y a pas un accompagnement costaud et robuste; pour arriver à ce développement qui attendu dans ce territoire» dit Jean Claude Bambanze, président la coordination de la Société Civile de Rutshuru .
Des préoccupations qui semblent avoir bien été comprises par les membres de la délégation des ambassadeurs.
«C’était extrêmement intéressant, ça nous a permis de prendre conscience des réalités locales, d’avoir des exposés très objectifs sur la réalité; sur les besoins de la population, sur les manipulations des groupes armés et sur une action, peut-être plus intégrée pour agir contre ces groupes armés. Nous allons travailler avec la MONUSCO pour voir comment elle peut mieux appuyer les efforts qui sont faits notamment », a dit Jean-Marc Châtaigner, ambassadeur de l’Union Européenne en RDC, au sortir de ces échanges.
Rappelons que de nombreux groupes armés locaux Maï-Maï, Nyautura et étrangers dont les FDLR; sont actifs en territoire de Rutshuru. Ils pillent, kidnappent et tuent régulièrement des populations civiles.
Faustin Tawite, depuis Rutshuru