Le procès de l’ancien président congolais Joseph Kabila Kabange s’ouvre ce vendredi 25 juillet 2025 à 9 heures devant la Haute Cour militaire à Kinshasa. L’ex-chef de l’État, accusé de graves crimes, sera jugé par défaut, étant absent du pays depuis plusieurs mois.
La juridiction militaire, siégeant au premier degré en matière répressive, tiendra son audience publique dans la salle habituelle du nouveau Palais de Justice, situé au croisement des avenues des Bâtonniers et Pumbu, dans la commune de la Gombe.
Selon l’auditrice générale, Ngalula Mpiana Françoise, Joseph Kabila est poursuivi pour plusieurs chefs d’accusation, notamment : participation à un mouvement insurrectionnel, crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité, homicide intentionnel, trahison, apologie, viol, torture, déportation et occupation à force ouverte de la ville de Goma.
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En mai dernier, le Sénat avait voté la levée de ses immunités parlementaires, à la demande de l’ancien ministre d’État, ministre de la Justice et garde des Sceaux, Constant Mutamba. Ce dernier avait saisi la justice militaire afin de poursuivre l’ex-sénateur à vie pour les mêmes griefs.
Accusé de soutenir la rébellion de l’Alliance du Fleuve Congo/M23 (AFC-M23), Kabila s’était réfugié à l’étranger avant de se rendre dans l’Est du pays, à Goma et Bukavu, pour des consultations politiques et sociales, expliquant vouloir contribuer à une solution à la crise sécuritaire qui ravage la région depuis plus de trois décennies.
L’ouverture de ce procès, qui pourrait marquer un tournant dans l’histoire politique de la RDC, intervient dans un contexte de négociations délicates pour le retour de la paix dans l’Est du pays.