Intervenons-nous

Le ministère de l’Enseignement Supérieur et Universitaire (ESU) en République démocratique du Congo condamne fermement les mesures prises par le mouvement rebelle M23-AFC, visant à couper les liens entre les établissements d’enseignement supérieur des zones occupées et l’administration centrale à Kinshasa.

Dans un communiqué officiel publié le mardi 20 mai 2025 à Kinshasa et consulté par La Prunelle RDC, la ministre de l’ESU, Marie-Thérèse Sombo, s’insurge contre les décisions imposées dans les territoires occupés du Nord et du Sud-Kivu. Ces mesures, rendues publiques à l’issue d’une réunion entre le vice-gouverneur désigné, le conseiller à l’éducation du gouverneur du Nord-Kivu, et les présidents des conférences des chefs d’établissements universitaires, visent notamment à :

  • Instituer la conseillère du gouverneur comme autorité de tutelle de l’ESU dans les zones occupées ;
  • Confier au gouvernorat la collecte des frais liés au contrôle de scolarité, une mission normalement dévolue au ministère de l’ESU ;
  • Mettre en place une commission locale pour le contrôle de scolarité, préalable à l’homologation et à l’entérinement des diplômes.

La ministre dénonce avec vigueur une tentative de désarticulation et de discrédit du système d’enseignement supérieur, qu’elle qualifie d’atteinte grave à l’avenir de la jeunesse congolaise.

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« La formation de la jeunesse ne peut en aucun cas se conjuguer avec les incohérences dictées par des intérêts partisans. Les cadres bien formés sont le gage de l’avenir de notre nation », affirme-t-elle.

Le ministère rappelle par ailleurs que l’accès à une éducation de qualité est un droit inaliénable pour tous les étudiants de la RDC. 

Il souligne que ces mesures interviennent à un moment où les efforts régionaux visent plutôt à harmoniser les systèmes éducatifs pour faciliter l’intégration, la mobilité et l’employabilité des diplômés.

« Faire naviguer le système éducatif congolais à contre-courant de ces efforts constitue un acte criminel dangereux pour l’avenir de la jeunesse », prévient l’ESU.

Enfin, le ministère lance un appel solennel aux instances internationales en charge de l’éducation et des droits humains, les invitant à se saisir de la situation et à apporter un soutien urgent face aux « dérives » imposées dans les zones sous occupation.

SM

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