Au cours du briefing presse du lundi 04 septembre, le ministre de l’enseignement primaire secondaire et technique, Tony Mwaba relève les retombées de l’insécurité sur son sous-secteur dans l’Est de la République Démocratique du Congo. 51 écoles sont occupées par les déplacés des guerres à l’Est de la RDC.
L’Est de la République Démocratique du Congo fait face à une série d’insécurité depuis plus de deux décennies, occasionnée par les groupes armés locaux et étrangers.
Cette situation inquiétante, a des conséquences désastreuses sur tous les secteurs et sous-secteurs de la vie, notamment l’enseignement primaire, secondaire et technique (EPST).
« Des élèves et des enseignants sont effectivement affectés aussi. Au niveau primaire, vous avez 268.631 élèves qui sont privés de la scolarité, au niveau secondaire, vous avez 50.496 élèves qui ont été privés de la scolarité. Au niveau maternel, 1.838. En ce qui concerne les enseignants, au niveau primaire, 5.916 enseignants ont été privés de la formation des enseignants. Au niveau secondaire, 1.939, et au niveau maternel, 46 », a dit Tony Mwaba, ministre de l’EPST.
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Selon lui, la situation sécuritaire au Nord-Kivu et en Ituri, a aussi un impact dans le sous-secteur de l’EPST.
« C’est l’occasion d’en parler également. Il sied de dire que, dans le cadre de l’insécurité qui bat son plein à l’Est (RDC), il y a eu au moins 708 écoles qui ont été détruites ou incendiées. Vous avez 51 écoles qui sont occupées par les déplacés internes, ils se servent des écoles comme abris, ils se servent aussi des bancs comme des bois de chauffage », ajoute-t-il.
Pour pallier à l’insécurité dans l’Est, le président Félix Tshisekedi a décrété, depuis mai 2021, l’état de siège au Nord-Kivu et en Ituri, instaurant une administration militaire dans ces provinces pour mener à bien les opérations contre les groupes armés.
Cependant, des massacres, des atrocités sont toujours perpétrées dans cette partie du pays par des rebelles ADF, M23, et autres.