Dans les écoles de la sous-division de Kalehe 1 au nord du Sud-Kivu, plusieurs enseignants subissent des pertes de salaires depuis février 2025. Des irrégularités dans le système de paiement par mobile money mettent en péril la stabilité sociale du personnel et le fonctionnement des établissements scolaires, alerte la DINACOPE (La Direction Nationale de Contrôle, de la préparation de la Paie et de la maîtrise des Effectifs des Enseignants et du Personnel Administratif dans les établissements scolaires).
Depuis le mois de février 2025, les enseignants des établissements scolaires de Kalehe 1 connaissent des pertes de salaire, liées à des irrégularités dans les paiements effectués par mobile money. Le constat, révélé par le chef d’antenne de la DINACOPE à Kalehe, Tulinabo Lushuli Edmond, met en lumière des opérations suspectes affectant les enseignants et perturbant le fonctionnement des écoles.
Selon le rapport adressé aux autorités provinciales et à la Caritas Bukavu, plusieurs incidents ont été signalés :
- Des retraits non autorisés effectués sur les comptes mobile money des enseignants.
- La désactivation ou le piratage temporaire des numéros de téléphone utilisés pour les paiements.
- Des pertes partielles de salaires, avec des montants versés inférieurs à ceux attendus.
- Des enveloppes salariales manifestement incomplètes et sans explication préalable.
- L’absence totale de justification administrative, comme les listings des paiements.
Parmi les établissements touchés figurent : EP BERA, EP KIATA, EP KEA, EP EMMANUEL, EP BUSHISHI2 et EP MURAMBI, certains enregistrant des pertes depuis le mois de février 2025.
D’autres écoles font face à des paiements incomplets pour les mois de septembre et octobre 2025, notamment :
- EP KITEMBO2 : 401.000 FC pour septembre et 531.000 FC pour octobre
- EP UMOJA NAZAREEN : 122.000 FC pour septembre et octobre
- EP RUHUNDE : 244.000 FC pour septembre et octobre
- EP KAIRENGE : 305.500 FC pour octobre
- EP NYANGE : 183 000 FC pour septembre et octobre
Face à cette situation, la DINACOPE demande une enquête urgente sur les mouvements des comptes concernés, l’identification des auteurs de ces retraits non justifiés, ainsi que la mise en place de mesures sécuritaires et administratives pour éviter la répétition de tels actes. Ce service public réclame également la clarification des enveloppes salariales allouées à chaque école et la restitution des montants perdus au profit des enseignants.
Le chef d’antenne de la DINACOPE, Tulinabo Lushuli Edmond, souligne que ces irrégularités compromettent la stabilité sociale des enseignants et perturbent gravement le bon fonctionnement des écoles.
Jean-Luc M.

