Jean-Jacques Purusi, modèle de redevabilité ?

Le Sud-Kivu, province longtemps confrontée à des défis de développement et de gouvernance, vient de vivre un tournant historique : pour la première fois, son gouverneur, Jean-Jacques Purusi, a pris l’initiative de se soumettre publiquement à un exercice de redevabilité. Cet acte courageux, qui s’est déroulé le dimanche 8 septembre 2024 au stade de la Concorde de Kadutu, marque une nouvelle ère dans la gestion publique de la région.

Dans un contexte souvent caractérisé par un manque de transparence et une responsabilité incertaine, Jean-Jacques Purusi se distingue par sa volonté de rendre des comptes directement aux citoyens. Cette démarche, qui transcende les simples promesses électorales, témoigne d’un engagement profond en faveur du dialogue et de la transparence. En se présentant devant les habitants de Bukavu et de la province, Purusi a démontré que la responsabilité politique peut se traduire par des actions tangibles et visibles.

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Le Chef de l’Exécutif provincial en a profité pour vanter une action que ses collaborateurs et soutiens jugent « efficace » à la tête de la province.

Sous la gouvernance de Jean-Jacques Purusi, la province a enregistré des avancées significatives en infrastructures routières, avec une augmentation notable des kilomètres de routes asphaltées. Même si beaucoup de ces projets sont le fruit de l’action antérieure, le suivi, la pression et surtout la volonté d’avoir des résultats fait de Purusi l’homme de la situation.

De plus, sa gestion proactive vise à protéger ces infrastructures et reflète une profonde compréhension des besoins locaux.

La création de la « Société Provinciale des infrastructures » annoncée par exemple, est une initiative prometteuse pour dynamiser l’économie régionale et générer des emplois.

En matière de sécurité, les efforts pour améliorer la sûreté et soutenir les autorités concernées, ainsi que les mesures intégrées pour la gestion des ressources naturelles, montrent une approche réfléchie.

La distribution publique des fonds aux Entités Territoriales Décentralisées peut paraître comme une mesure populiste pour nombreux mais cela rend redevable aux gestionnaires à la base. Ces actions comme d’autres témoignent également d’une volonté d’améliorer les conditions de vie des citoyens et surtout de rendre plus transparente la gestion de la chose publique.

Il est clair que Jean-Jacques Purusi, par son action et ses discours, a posé un jalon important. Il a démontré que le leadership ne se limite pas à la prise de décisions, mais implique également une communication ouverte sur ces décisions et leurs impacts. En s’engageant dans cet exercice de redevabilité, il a prouvé que la gouvernance peut être à la fois transparente et proactive.

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Alors que d’autres gouverneurs pourraient hésiter à entreprendre une telle démarche, Purusi a ouvert la voie à une nouvelle ère de transparence et de responsabilité dans la gestion publique. Il est clair que cet exercice de redevabilité pourrait servir de modèle pour d’autres régions, montrant comment un leadership éclairé peut transformer les communautés et renforcer la confiance du public dans les institutions.

Pour nombreux, le Sud-Kivu ne dispose pas seulement d’un Gouverneur, mais d’un visionnaire déterminé à écrire l’histoire d’une gestion éclairée et responsable. Mais faudra-t-il encore que cet élan se poursuive sans désemparer et que des actions concrètes initiées par la province prennent la place des interventions du gouvernement national. Purusi a visiblement conscience de cela alors que le temps tourne afin de définitivement redonner de l’espoir aux citoyens