La Société Civile Forces Vives du Nord-Kivu et du Sud-Kivu menace de « chasser » les militaires de la force régionale de l’EAC déployés au Nord-Kivu, s’ils ne lancent pas « dans l’urgence » des offensives contre les rebelles du M23, conformément à leur mission.
L’information est contenue dans un mémorandum adressé au Président en exercice de l’EAC, consécutivement à la dégradation de la situation sécuritaire au Nord-Kivu, qui a été lu devant la presse ce mardi 31 janvier 2023 à Goma.
Dans ce mémo, ces structures s’indignent de la poursuite des hostilités par les rebelles du M23 qui s’emparent depuis quelques jours des localités supplémentaires en territoire Masisi, où ils sèment terreur.
« La Société Civile forces vives du Nord et Sud-Kivu annonce conformément à l’article 63 de notre constitution, en organisant de manière continue une résistance populaire non violente par des manifestations publiques populaires devant les représentations des ambassades et les missions et agences des Nations Unies, régional et représentations de l’Etat Congolais sur toute l’étendue de nos provinces » lit-on dans ce mémorandum.
Ces structures demandent aux Chefs d’état membres de l’EAC d’ordonner dans l’urgence à la force régionale de l’EAC de lancer des offensives contre le M23-RDF.
Pour ces structures, d’autres actions citoyennes vont entamer dès le début du mois de février. C’est entre autres des Sit-in non stop devant les ambassades et institutions de l’Etat, journées villes mortes, désobéissance fiscale dans le but de libérer la RDC « des mains des agresseurs ».
Il est à noter que d’intenses affrontements opposent depuis quelques jours déjà les FARDC aux rebelles du M23 aux alentours de Kitchanga (occupé par le M23) et Kilolirwe où l’armée congolaise tente de récupérer certaines localités conquises par cette rébellion.
Depuis le 13 novembre dernier, le Kenya avait officiellement démarré le déploiement de son contingent à Goma dans la province du Nord-Kivu, dans le cadre de la force régionale. Les militaires kényans qui ont été déployés à Kibumba, ont créé une sorte de zone tampon entre M23 et les FARDC.
Ce que dénoncent plusieurs acteurs sociaux, qui estiment que ces troupes devraient plutôt combattre ces rebelles, suite à leur refus de se conformer aux résolutions du Mini-Sommet de Luanda, qui leur avait accordé jusqu’au 15 janvier pour se retirer de toutes les zones qu’ils occupent en territoires de Rutshuru et Nyiragongo au Nord-Kivu.
Freddy Ruvunangiza à Goma