Des opérateurs de la ville de Goma notamment Musanganya Lubongera et Ignace sont pointés du doigt par le Conseil Communal de la Jeunesse de Goma dans la question de la spoliation de certains espaces verts de la commune de Goma en province du Nord-Kivu.
L’alerte est du Conseil Communal de la Jeunesse de Goma, dans un communiqué de presse publié ce vendredi 19 Novembre 2021.
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Dans ce communiqué, Monsieur Musanganya Lubongera Antoine est accusé d’avoir érigé un bâtiment sur avenue de La Corniche 2 non loin de la résidence du Gouverneur.
Ce qui, selon cette structure, obstrue une voie qui permet à la population de voir et d’accéder au lac en violation des dispositions légales. Le Conseil Communal l’accuse d’avoir, par cette façon, une intention de dissimuler « certaines réalités ». La Pratique, rappelle ce Conseil, est pourtant interdite par l’Assemblée provinciale du Nord-Kivu.
La deuxième personne c’est monsieur Ignace, propriétaire de l’Hôtel Kamenos de Kituku qui est accusé d’avoir barricadé une ruelle sur avenue du Lac 3 en érigeant un mur de soutènement dans son emprise limitant ainsi l’accès de la population au Lac et aux autres ruelles se trouvant dans les quartiers proches du lac.
D’après toujours le Conseil Communal de la Jeunesse de Goma, plusieurs autres espaces publics sont menacés de spoliation par des particuliers.
C’est entre autres le Marché Communal de Kituku qui crée des mésententes entre l’Administrateur gérant et le prétendu cédant de l’espace du marché de Kituku. Même situation au Quartier Mikeno sur avenue Bukavu derrière la boutique Yarazak, où l’on signale la spoliation d’un terrain localisé à un milieu anciennement appelé « Camp Zaïre » aujourd’hui « Camp l’Etat » appartenant à l’Etat congolais.
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Celui-ci aurait été vendu à des tiers par le Chef de Division Provinciale de l’Urbanisme et Habitat.
« Manifestement, certains compatriotes dont les opérateurs économiques et politiques, des militaires, des policiers et magistrats, les agents de l’administration publique n’ont pas des gènes à s’accaparer les espaces du domaine public de l’Etat à Goma tout simplement parce qu’ils se considèrent puissants et intouchables et c’est triste lorsque l’Etat se fait piller par ses propres fils censés protéger son patrimoine », peut-on lire dans ce communiqué.
Par la suite, ces jeunes demandent aux autorités compétentes de réactiver et motiver en tenant compte du contexte actuel de la commission initiée conformément à l’arrêté provincial du Gouverneur portant organisation de la commission de démolition des constructions anarchiques en province du Nord-Kivu. Objectif : procéder dans l’urgence au repère et à la récupération des tous ces endroits spoliés.
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Le Conseil Communal de Goma demande en suite d’accélérer les démarches tendant à livrer les titres de propriété de jeu à l’espace Kyeshero communément dit « Stade Sotraki » affecté dans les activités sportives de la jeunesse et d’inviter les services attitrés à procéder au mesurage du marché de Kituku pour ne perdre aucun centimètre.
Faux, répond Musanganya
Joint à ce sujet, l’opérateur économique Musanganya réfute toutes les allégations fournies par la Jeunesse Communale de Goma à son encontre et dit avoir acquis cette parcelle depuis une vingtaine d’années et où accostent ces bateaux et autres.
Il ajoute avoir acquis cette parcelle en toute légalité et respecte toutes les normes édictées par les autorités.
Cependant, tous nos efforts pour entrer en contact avec Monsieur Ignace, responsable de l’Hôtel Kamenos (Kituku) afin d’avoir sa version des faits sont restés vains.
Freddy Ruvunangiza, depuis Goma