Des entreprises burundaises interdisent désormais les mariages entre employés. La dernière en date est la Brarudi, une entreprise de production de bière.
Celle-ci, dans une note interne publiée il y a quelques jours, demande aux employés désirant s’unir par une relation maritale de s’assurer que dans les deux mois qui suivent leur mariage, l’un des conjoints démissionne. « Faute de quoi un des deux verra son contrat résilié ».
Cette mesure étonne au sein des agents de l’entreprise qui s’insurgent contre la décision. Ils font savoir que celle-ci ne figure pas même pas dans le règlement interne. Et parlent d’une violation des droits humains, « chacun ayant la liberté de choisir son conjoint ».
Certains d’entre eux déplorent le fait que l’administration n’ait même pas consulté le conseil d’entreprise, servant d’intermédiaire entre l’employeur et les employés, avant de prendre la décision.
La Brarudi n’est pas la seule entreprise à agir ainsi. Des anciennes employées d’une société de Télécom cités par Iwacu, affirment avoir également été récemment victimes d’une mesure similaire. Pour elles, l’administration n’avait jamais sorti une note interdisant ces relations.
D’après des témoignages obtenus pas ce journal burundais, cette politique est appliquée aussi dans les banques.
Thomas Uzima