Intervenons-nous

    Des étudiants de la Faculté de Droit de l’Université Catholique de Bukavu (UCB) et de l’Université Officielle de Bukavu (UOB) ont récemment participé, ce vendredi 20 septembre 2024, à une formation sur le Droit International Humanitaire (DIH), à l’occasion du 75ème anniversaire des Conventions de Genève.

    Cette activité, organisée par le Comité International de la Croix-Rouge (CICR), s’inscrit dans le cadre de la promotion et de la diffusion du DIH. Au cours de cette conférence, il a été souligné que 120 conflits armés se sont déclarés à travers le monde, marquant ainsi cet anniversaire des quatre Conventions de Genève de 1949.

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    Les participants ont également été sensibilisés à la protection des populations civiles, notamment les déplacés et les réfugiés. Il en ressort que cette catégorie de personnes nécessite une protection générale et spécifique durant les conflits armés, qu’ils soient internationaux ou non.

    En matière de DIH, l’enfant bénéficie d’une protection générale en tant que personne ne participant pas aux hostilités, ainsi que d’une protection spéciale en raison de sa vulnérabilité.

    « Les enfants doivent faire l’objet d’un respect particulier et doivent être protégés contre toute forme d’attentat à la pudeur. Les parties au conflit doivent leur fournir les soins et l’aide nécessaires en raison de leur âge ou pour toute autre raison. C’est donc en raison de leur immaturité que les enfants bénéficient d’une protection accrue », a déclaré le professeur Thomas Furaha.

    Ces dispositions concernent spécifiquement les enfants âgés de moins de quinze ans. La convention évoque également la protection de l’enfant au sein de la famille.

    Au cours de cette conférence scientifique, les intervenants ont souligné que les civils bénéficient d’une protection générale contre certaines conséquences de la guerre.

    « Les femmes bénéficient d’une protection dans la quatrième Convention de Genève. En temps de paix, elles doivent toujours bénéficier de la protection garantie par les instruments juridiques », a-t-on précisé.

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    En République Démocratique du Congo, il n’existe actuellement pas de textes protégeant les personnes déplacées. Pierrot Chambu a souligné l’importance de revisiter ces conventions, qui restent d’actualité. Selon lui, au-delà du cadre universitaire, il est essentiel d’organiser des conférences de ce type pour aborder des questions souvent négligées dans les cursus.

    Pour Assanie Suzanna Mundala, étudiante à l’UOB, cette activité a été une occasion de rappeler les objectifs qui ont conduit les États à adopter les conventions, d’évaluer leur application dans le contexte actuel, ainsi que de s’informer sur le bilan de leur mise en œuvre. Elle a promis, en tant que future juriste, de s’approprier ces textes, de les vulgariser et de critiquer leur adaptation face aux évolutions survenues depuis leur adoption.

     Les participants ont remercié le CICR pour l’organisation de cette activité sur le DIH et ont plaidé pour l’intensification de tels exercices en faveur des étudiants. Ils ont souligné l’importance de comprendre les notions de DIH en temps de conflits armés.

    Séraphin Mapenzi

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