Intervenons-nous

Alors que les rebelles ougandais ADF continuent de commettre des atrocités au Nord-Kivu et en Ituri, l’analyste Didier Amani Sangara propose aux Forces Armées de la RDC, une nouvelle approche; qui devrait leur permettre de mettre fin à l’activisme de ce groupe armé qui a fait  plusieurs milliers de morts dans cette région.

BENI: L’ARMEE CONGOLAISE DEVRAIT OFFRIR AUX ADF CE QU’ILS CONVOITENT PLUS.

A Beni, l’ADF s’est enfoncé profondément sur le territoire, il a donc derrière lui un grand nombre des places (villages), ses troupes considèrent que l’armée Congolaise est devenue leur famille. Tandis que les FARDC traversent une crise de confiance et sont victimes de tentatives de subversion de la part de son commandement. Ce qui crée le désordre dans son rang pour offrir la victoire à l’ennemi de la nation Congolaise.

Le stratagème de la ville vide

Comme le mieux à la guerre, consiste à attaquer les plans de l’ennemi, ses alliances et ensuite ses troupes ; l’armée Congolaise devrait attirer les ADF par la perspective d’un avantage. Il faut lui manifester sa forme afin qu’il s’y conforme ; il faut lui offrir un sacrifice pour qu’il le prenne. On l’attire avec un appât et on le reçoit avec des troupes. Le règle à suivre quand on doit combattre un ennemi qui s’est installé le premier dans la zone de combat.

Cette règle consiste à tenter d’attirer les ADF en feignant de prendre la fuite. On lui offre ce qu’il convoite pour mieux s’emparer de ce qu’il abandonne. C’est-à-dire, les FARDC pourront pousser les ADF à l’action pour découvrir ses motivations, le forcer à dévoiler son dispositif et le harceler afin de repérer ses points forts et ses points faibles. Une des stratégies pour sauver la population de Beni. L’armée Congolaise devrait exciter les ADF par tous les moyens afin qu’il réponde à leurs provocations, pour avoir une idée claire de son attitude et connaitre qui est derrière  ces massacres de la population de Beni. Attirez l’adversaire par la promesse d’un avantage ; prenez-le au piège en semant le désordre, s’il se concentre, défendez-vous ; s’il est fort, évitez-le.

Chercher à faire bouger l’ennemi

https://laprunellerdc.info/rdc-adf-une-ong-dh-invite-larmee-a-jouer-a-la-defensive-contre-les-rebelles-a-beni-et-ituri/

Comment pourrait-on emporter la victoire si on n’utilisait pas les déterminations de l’ennemi ?

Lorsque vous avez identifié les projets de l’ennemi, pour vous battre, vous devez constamment lui donner l’impression d’aller à contre-courant de l’attitude belliqueuse qu’il attendrait de vous en pareille circonstance. Ainsi, vous devez savoir vous rendre invisible dans votre contre-offensive, savoir mentir et surtout, ne donnez à l’ennemi aucune chance de vous situer ou de situer votre vraie réaction face à son intention guerrière, que vous devez constamment feindre de ne pas savoir.

On construit la victoire en profitant des mouvements de l’ennemi. Et la guerre repose sur le mensonge. Capable, passez pour incapable ; prêt au combat, ne le laissez pas voir ; proche, semblez donc loin ; loin, semblez être proche.

Et la meilleure façon de confier des responsabilités aux agresseurs, c’est de savoir jouer de leur cupidité, de leur bêtise, de leur astuce et de leur témérité.

Didier Amani Sangara

Analyste politique indépendant

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