Les 438 ex-combattants du mouvement Nduma Defense of Congo NDC/Rénové aile Guidon, ainsi que des Maï-Maï Nyatura et Mazembe; cantonnés au centre de transit Mubambiro à Sake dans le territoire de Masisi; ont bénéficié d’une assistance en vivres du Gouvernement provincial du Nord-Kivu ce 14 décembre 2020.
Cette assistance composée des haricots, huile végétale, farine des maïs, sucre, ainsi que des poissons salés; a été remise par le commissaire Général en charge des Questions humanitaires et réinsertion communautaire du Gouvernement Carly Nzanzu, M. Descartes Akilimali.
Celui-ci a indiqué que l’encadrement de tous ceux-là qui se sont rendus est une façon d’appuyer la vision du chef de l’État; qui consiste à restaurer l’autorité de l’État dans cette partie du Nord-Kivu.
En outre, il a noté que 15 rendus de ce centre de transit de Mubambiro ont été soignés à l’hôpital Provincial du Nord-Kivu grâce à l’implication de l’autorité provinciale. Il a fait appel à ceux qui tardent encore dans la brousse de venir déposer les armes; afin d’amorcer le processus de démobilisation et réinsertion communautaire.
Plus d’un mois sans assistance
Cependant, cette assistance intervient après plus d’un mois de calvaire pour ces rendus. Dans un entretien avec Laprunellerdc.info le week-end dernier, ces derniers ont affirmé que la dernière assistance leur avait été remise lors passage du président de la République dans ce centre, le 08 octobre 2020.
«Ça fait maintenant plus d’un mois que nous vivons sans aucune assistance. Nous sommes obligés de nous débrouiller en travaillant pour les civils pour survivre.» a dit l’un d’eux.
Nombreux d’entre eux sont ceux qui souhaitent être fixés sur leur sort. Ils ne savent plus s’ils seront démobilisés ou ils vont intégrer dans l’armée nationale. Un désespoir qui ne dit pas son nom domine presque tout le monde dans ce centre.
Ces derniers s’interrogent si la souffrance qu’ils traversent peut réellement inciter les autres miliciens encore dans la brousse à rendre les armes.
«Moi j’étais dans l’UPRC à Beni. Nous étions là pour protéger notre territoire face aux massacres des ADF. Menant nous nous sommes rendus après l’appel du Président de la République. Mais nous vivons dans des mauvaises conditions. Plusieurs d’entre nous sont déjà partis. Et nous, nous demandons au Gouvernement de nous orienter soit dans l’armée soit dans la vie civile, au lieu de rester ici entrain de souffrir sans rien faire.» nous a dit un ex-combattant.
Ismaël Matungulu, depuis Sake