Le Front anti-dialogue a fermement rejeté la proposition de Martin Fayulu de convoquer un dialogue national pour juguler l’insécurité grandissante en RDC, qualifiant cette initiative de dangereuse pour la souveraineté nationale. Dans une lettre ouverte datée du 18 novembre 2025, le collectif dénonce les dialogues passés, affirmant qu’ils n’ont servi qu’à légitimer l’impunité et l’infiltration, et estime que le temps des palabres est révolu, appelant à une mobilisation citoyenne totale.
Le Front dresse un bilan critique des négociations précédentes. De Sun City à Lusaka, en passant par les accords du Centre interdiocésain, Nairobi et Kampala, les dialogues successifs ont, selon lui, conduit aux mêmes écueils :
- L’intégration de groupes armés au sein de l’armée ;
- L’infiltration rampante du territoire national ;
- Une impunité généralisée pour les auteurs de violences ;
- Un affaiblissement structurel et continu de l’État.
« Rien, absolument rien dans l’histoire récente ne permet de croire qu’un nouveau dialogue produirait un résultat différent », affirme le mouvement, insistant sur l’inefficacité de ces rencontres pour résoudre durablement la crise à l’Est du pays.
Le collectif interpelle directement Martin Fayulu en soulevant deux questions majeures.
- Quelle garantie qu’un nouveau dialogue mettrait un terme définitif aux velléités expansionnistes du Rwanda ?
- Quelle assurance que les collaborateurs congolais de l’étranger cesseraient leurs activités nuisibles après un nouvel accord politique ?
Pour le Front anti-dialogue, le salut du pays repose sur le réveil citoyen. Il cite l’émergence des combattants Wazalendo comme exemple d’un peuple refusant la capitulation et souligne que les seules avancées palpables des dernières années sont le fruit de l’engagement populaire.
Tout en reconnaissant le « patriotisme » de Martin Fayulu, le collectif estime que sa proposition représente « un risque pour la survie du Congo » tant que des garanties claires ne seront pas fournies.
Joseph Aciza

