À l’issue d’une formation de deux jours (soit du 6 au 7 novembre 2025), tenue à Bukavu sur le journalisme international en zones de conflits et la couverture éthique des crises humanitaires, les journalistes de La Prunelle RDC asbl ont pris plusieurs engagements en faveur d’un journalisme responsable, rigoureux et sensible aux victimes.
« Nous nous engageons à respecter en tout temps les principes fondamentaux de véracité, d’équilibre, d’impartialité, d’exactitude et d’humanité dans le traitement de l’information », ont déclaré les participants dans leur acte d’engagement signé à la clôture de l’atelier. Ils ont également promis de « couvrir les conflits armés et crises humanitaires sans incitation à la haine ni stigmatisation, tout en protégeant la dignité des victimes et des témoins ».
La formation, organisée avec l’appui du Fonds Kris Berwouts à travers la Fondation Roi Baudouin, a réuni une quinzaine de jeunes journalistes et stagiaires de La Prunelle RDC asbl. Pendant deux jours, ils ont échangé autour de deux grands thèmes : le journalisme international en zones de conflits et la couverture éthique des conflits armés et des crises humanitaires.
Pour Denise Neema, participante, cette formation renforce la responsabilité des journalistes face à la fragilité du contexte actuel.
« Nous nous engageons à intégrer une approche sensible au genre et au droit international humanitaire dans nos reportages, en évitant toute forme de stéréotype ou de discrimination. Nous reconnaissons notre responsabilité sociale et nous nous engageons à faire du journalisme un outil de dialogue, de compréhension mutuelle et de consolidation de la paix », a-t-elle expliqué.
Même ton chez Edith Kazamwali, qui a retenu de la formation la nécessité de réflexion avant toute publication :
« Après cet apprentissage, pendant cette période de crises et de conflits, je m’engage avant de diffuser une information à faire le test des trois tamis : se demander si l’information est vraie, si elle est utile et si elle favorise la cohésion. »
De son côté, Jean Moreau Tubibu, formateur du jour, a insisté sur la nécessité pour les journalistes de « rester factuels tout en tenant compte des besoins et attentes de leur public ». Il a exhorté les participants à produire des contenus qui mettent en lumière les solutions et incitent les autorités ainsi que les humanitaires à agir en faveur des populations en détresse.
« Dans un contexte de conflits armés, le journaliste doit inciter les parties au dialogue et promouvoir la communication participative pour la dignité humaine. Cela exige de connaître le terrain, la cible et de toujours rechercher la vérité », a-t-il souligné.
Cette session s’inscrivait dans le cadre d’un programme visant à renforcer la résilience et la capacité d’action des journalistes de La Prunelle RDC asbl, confrontés à un contexte d’insécurité, de censure et de pressions multiples dans l’Est de la RDC et sur l’ensemble de la RDC.
L’organisation entend poursuivre ce type d’initiatives afin de promouvoir une presse libre, éthique et engagée pour la paix dans l’Est de la République démocratique du Congo.
Jean-Luc M.

