Deux civils ont été tués et trois enfants blessés par balles lors d’une nouvelle attaque attribuée aux rebelles d’Allied Democratic Forces (ADF), la nuit du mercredi 17 septembre 2025, au village Idohu, dans la chefferie de Walese-Vonkutu, au sud du territoire d’Irumu, en province de l’Ituri.
Selon la Convention pour le Respect des Droits Humains (CRDH) dans la région, les assaillants ont également incendié des maisons et pillé plusieurs biens commerciaux. Christophe Munyanderu, coordinateur de cette structure citoyenne, a condamné cette énième incursion meurtrière.
Lire aussi : Ituri : trois morts dont une femme enceinte et 27 blessés dans un accident à Ngabba (Djugu)
« Le village d’Idohu a été attaqué par les terroristes présumés ADF vers 21 heures, heure locale. Le bilan provisoire fait état de deux civils tués, trois enfants blessés par balles et plusieurs biens pillés dans des maisons de commerce », a-t-il déclaré à La Prunelle RDC.
Il précise toutefois que l’intervention des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) a permis de repousser les assaillants et de libérer des otages. À cette occasion, il a appelé les autorités à redéfinir la mission des opérations conjointes « Shujaa », menées avec l’appui de l’armée ougandaise (UPDF).
« C’est grâce à l’intervention des militaires que nous avons réussi à libérer les otages qui étaient entre les mains de ces terroristes ADF. Il faut rappeler que la forêt située dans la chefferie de Walese-Vonkutu abrite plusieurs de leurs bases. Les opérations conjointes menées par les FARDC et l’UPDF ont montré leurs limites jusqu’à ce jour. Il est donc nécessaire de redéfinir ces opérations pour mettre en place une stratégie efficace afin de neutraliser ces terroristes présumés ADF et permettre à la population de vaquer librement à ses occupations », a insisté Christophe Munyanderu.
Lire aussi : Nord-Kivu : paralysie totale à Butembo lors d’une journée « ville morte » contre les massacres à Beni, Lubero et en Ituri
Cette nouvelle attaque relance le débat sur l’efficacité de la coalition militaire FARDC-UPDF. Elle intervient après une période d’accalmie marquée par le retour progressif des habitants le long du tronçon Komanda-Luna.