Deux corps sans vie ont été retrouvés ce vendredi 18 juillet 2025 dans les communes de Kadutu et Bagira, à Bukavu (Sud-Kivu), relançant les inquiétudes sur la recrudescence de l’insécurité dans la ville.
Selon les informations recueillies par La Prunelle RDC, l’un des corps, celui d’un homme, a été découvert tôt le matin à l’entrée de l’Institut Supérieur de Développement Rural (ISDR/Bukavu), au quartier Nkafu dans la commune de Kadutu. L’autre victime, une jeune fille, a été retrouvée morte vers le camp Jules Moke, dans la commune de Bagira. Son corps était recouvert d’un pagne.
Pour des acteurs sociaux, les deux personnes auraient été tuées pendant la nuit de jeudi à vendredi, puis abandonnées à ces endroits.
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L’entrée de l’ISDR, mais aussi celle du Lycée Wima, sont devenues des zones sensibles où l’on découvre régulièrement des corps ou d’où des personnes sont enlevées, tuées, puis abandonnées.
« Ces deux victimes n’avaient aucune pièce d’identité. Il paraît que leurs bourreaux les leur ont retirées pour éviter toute identification », dénonce le citoyen, David Cikuru, dénonçant une situation devenue récurrente. Il évoque notamment un quatrième corps découvert à cet endroit en moins d’un mois.
Face à cette montée de l’insécurité, ce citoyen appelle les autorités provinciales et urbaines de fait issues de la rébellion du M23 à agir rapidement. Il suggère la mise en place d’équipes d’intervention rapide pour prévenir et répondre efficacement à ces actes criminels, devenus de plus en plus fréquents dans les trois communes de la ville.
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Dans un contexte de crise socioéconomique aiguë, le retour de telles violences inquiète davantage les habitants. Des observateurs locaux y voient le signe d’un affaiblissement du dispositif sécuritaire et craignent que la situation ne dégénère si des mesures urgentes ne sont pas prises.
Séraphin Mapenzi