Intervenons-nous

Martin Fayulu, figure de l’opposition congolaise, a rencontré le chef de l’État Félix Tshisekedi ce mercredi 5 juin 2025 à Kinshasa. Objectif : proposer des pistes de sortie de crise face à la guerre qui continue de ravager l’Est de la RDC, notamment dans les zones occupées par les rebelles de l’AFC-M23.

Face à une situation qu’il qualifie de « très difficile », Fayulu appelle à la création d’un « camp de la patrie », une alliance de citoyens engagés pour défendre l’unité nationale.

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« Nous sommes attaqués de partout. Il n’y a pas 36 solutions : il faut rassembler tous ceux qui aiment ce pays. »

Il propose notamment au président Tshisekedi d’ouvrir un dialogue avec les évêques de la CENCO, les pasteurs de l’ECC, ainsi que d’autres forces sociales pour réfléchir ensemble à des solutions durables.

Dans sa déclaration à la presse, Fayulu s’est dit profondément choqué par la situation humanitaire dans plusieurs régions :

« À Beni, Butembo, Bukavu… Combien de personnes sont maltraitées chaque jour ? Nos enfants, nos femmes, nos jeunes vivent dans une précarité totale. »

Il dénonce des pertes humaines quotidiennes, des territoires occupés, et une absence de solutions politiques inclusives jusqu’ici.

L’opposant affirme être tombé d’accord avec le président Tshisekedi sur un point fondamental : le refus de toute balkanisation de la RDC.

« Nous nous sommes convenus que jamais, sous notre ère, le Congo ne sera balkanisé. »

Selon Fayulu, le chef de l’État a promis de donner une réponse « incessamment » à ses propositions.

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Cette rencontre intervient quelques jours après un discours solennel de Martin Fayulu, diffusé le 2 juin. Il y interpellait directement Corneille Nangaa, Joseph Kabila et Félix Tshisekedi, les appelant à prendre leurs responsabilités historiques face à la crise sécuritaire.

Ce discours avait été prononcé neuf jours après la prise de parole du sénateur à vie Joseph Kabila, une première depuis plusieurs mois, dans un contexte de tensions croissantes autour de la guerre dans l’Est.

Suzanne Baleke

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