Les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) ont réussi à reprendre plusieurs localités dans la région de Masisi (Nord-Kivu) proche de Kalehe, au Sud-Kivu, après de violents affrontements avec les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23). Selon la Société civile Forces Vives du groupement de Buzi, les collines de Kasake, Ruzirantaka, Kamatale, Kabingo, Bitahata, Rwangara, ainsi que la cité de Ngungu ont été récupérées les 6 et 7 janvier 2025.
Le Président de cette structure citoyenne, Sadiki Juges, a salué la bravoure des soldats congolais, tout en appelant le gouvernement à fournir davantage de soutien logistique à l’armée pour consolider les victoires et conquérir de nouvelles zones, en particulier celles du Nord-Kivu.
« Nous demandons à la population de collaborer pour un mariage civilo-militaire afin de fournir des informations précieuses aux FARDC et ainsi dénicher l’ennemi », a-t-il déclaré, soulignant l’importance de la mobilisation de tous pour la défense du territoire national.
Malgré les combats intenses, la situation sécuritaire reste relativement calme, bien que quelques coups de feu aient retenti dans la matinée du vendredi 10 janvier.
La Société civile considère la reprise de ces localités comme un pas important vers la paix dans cette région du Sud-Kivu, et elle met en lumière la détermination des FARDC à reconquérir les zones sous contrôle du M23.
Dans un contexte de tension croissante, le Bureau de Coordination de la Société Civile du Sud-Kivu a organisé une marche pacifique et une journée ville morte en début de semaine pour protester contre l’avancée des rebelles à Kalehe.
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La Société civile a également exprimé son inquiétude face à l’inaction de la communauté internationale et a demandé la fermeture des frontières avec le Rwanda, accusé de soutenir activement les rebelles du M23.
La Société civile appelle à des sanctions sévères contre les responsables du soutien au M23 et dénonce le silence de la communauté internationale face à cette crise. Les acteurs locaux insistent sur la nécessité d’une réponse internationale plus ferme pour stopper cette déstabilisation continue dans la région des Grands Lacs.
Séraphin Mapenzi