Intervenons-nous

Les cours ont repris dans les écoles publiques de la province du Nord-Kivu et ailleurs depuis le lundi 4 novembre 2024, après environ deux mois de grève des enseignants, qui réclamaient l’amélioration de leurs conditions de travail. Cette décision de suspension de la grève est saluée par Elonga Buyimbi, un acteur de la protection de l’enfance au sein du Parlement des enfants de la province du Nord-Kivu.

 Lors d’un entretien avec un reporter de La Prunelle RDC le mardi 5 novembre 2024, Elonga Buyimbi a révélé que de nombreux enfants avaient été victimes de diverses pratiques nuisibles durant cette période d’interruption des activités scolaires. Certains enfants se sont enrôlés dans des groupes armés, tandis que d’autres ont été exploités à des fins économiques.

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Elonga Buyimbi estime que la reprise des cours permettra de limiter ces dérives. À cette occasion, il appelle le gouvernement à répondre de manière adéquate aux revendications des enseignants.

« Après deux mois de grève, les enseignants ont décidé de suspendre leur mouvement pour donner une chance aux enfants. C’est une mesure que nous saluons, et nous appelons tous les enseignants à respecter cette décision prise par leurs représentants syndicaux. Maintenant que les enfants sont retournés à l’école, il est important que les enseignants continuent de revendiquer leurs droits, mais sans que les enfants en soient victimes. Durant ces deux mois, beaucoup d’enfants ont été exposés à des pratiques dangereuses au sein de la communauté : certains ont rejoint des groupes armés, tandis que d’autres ont été exploités à des fins économiques », a déclaré Elonga Buyimbi, acteur de la protection des droits de l’enfant.

Cet activiste des droits des enfants souligne également la perturbation du calendrier scolaire 2024-2025 et appelle les autorités compétentes à mettre en place des mécanismes appropriés pour compenser le temps perdu.

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« Je préconise qu’une politique de rattrapage des jours perdus soit définie pour cette année scolaire. Je suggère également aux autorités éducatives de ne pas considérer les périodes de détente comme une priorité, bien qu’elles aient une importance psychologique. Il serait préférable de réduire leur durée afin de récupérer le temps perdu », a ajouté Elonga Buyimbi.

Il convient de noter que la reprise des activités scolaires dans les écoles publiques intervient après la clôture de la première période du calendrier scolaire de l’année 2023-2024. Pendant ce temps, dans les écoles privées et celles qui avaient boycotté la grève, les élèves attendent la proclamation des résultats de cette première période.

 Mwenge Kake

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