Intervenons-nous

En ce 2 octobre 2024, le monde entier célèbre la Journée internationale de la Non-Violence sous le thème « Promouvoir une culture de paix ». Cependant, rappelle le Réseau Local de Protection des Civils (RLPC), l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC) fait face à une réalité tragique, où des milliers de victimes, principalement des enfants et des femmes, souffrent des conséquences d’une violence persistante.

Dans les provinces du Sud-Kivu, du Maniema et du Tanganyika, rapporte le RLPC, les communautés rurales et urbaines subissent des violences exacerbées par la prolifération des armes légères et des groupes armés.

Ces derniers, souvent composés de milices locales et de groupes armés étrangers, exploitent la situation pour instaurer un climat de terreur. Les groupes dits Wazalendo, bien que reconnus par l’État, sont souvent accusés de violences systématiques, ajoutant à l’instabilité de la région.

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Les causes de cette violence sont multiples : conflits intercommunautaires, rivalités foncières, luttes des pouvoirs coutumiers, et une manipulation croissante de la jeunesse à des fins politiques.

Dans ce contexte, note ce réseau, des discours de haine se répandent, exacerbant les tensions sociales et sapant les valeurs de cohésion.

« D’autres part, citons les facteurs à souligner sont les conflits intra et intercommunautaires, les conflits fonciers, les conflits du pouvoir coutumier, la manipulation et l’utilisation de la jeunesse à des fins politiques et discriminatoires, mais aussi la dissémination de discours de haine contre les autres groupes sociaux ».

Conséquence : la violence devient un moyen de revendication.

« Par conséquent, La violence devient de plus en plus un moyen de revendication, la vengeance se développe, les valeurs renforçant la cohésion sociale s’amenuisent et les mécanismes locaux appuyant la Non-Violence s’affaiblissent », dit à La Prunelle RDC, Yves Ramadhani, Secrétaire Exécutif du RLPC.

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Pour y faire face, le Réseau Local de Protection des Civils (RLPC) suggère que le Gouvernement se penche rapidement sur la prise en charge des groupes armés « Wazalendo » qui installent des barrières illégales et payantes, en faisant subir aux pauvres citoyens des violences psychologiques et physiques intenses et l’administration parallèle dans certaines entités de cette région.

« A la jeunesse de se désolidariser de la manipulation politicienne et idéologique qui les pousse à des revendications violentes ; aux partenaires, de renforcer la gestion axée pour la protection (GAP) promouvant la redynamisation des mécanismes de non-violence » insiste Yves Ramadhani.

La journée du 2 octobre est l’occasion de rappeler l’importance d’une action collective pour promouvoir la paix et la non-violence, afin de préserver la dignité et les droits de chaque individu dans cette région en proie à des violences incessantes.

Yves Ramadhani et le Réseau Local de Protection des Civils lancent un appel urgent à l’ensemble des acteurs concernés pour unir leurs efforts et construire un avenir où la paix et la cohésion sociale prévalent.

Marina Mwanda

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