Les Professeurs réunis au sein du Réseau des Associations des Professeurs des Universités et Instituts Supérieurs du Congo (RAPUICO) viennent de décréter un mouvement de grève « sèche et illimitée », à partir de ce jeudi 15 février 2023, pour l’année académique 2022-2023.
L’annonce est faite dans une déclaration rendue publique ce mercredi 15 février 2023 à Kinshasa. Une grève qui fait suite au non-respect par le Gouvernement, des engagements pris dans le cadre des Accords de Bibwa/Nsele, contrairement aux clauses et échéances convenues.
«Le RAPUICO décide de reprendre sa grève sèche, générale et illimitée dès ce jeudi 16 février 2023 pour l’année académique 2022-2023. A cet effet, le RAPUICO conditionne la reprise des activités par l’exécution effective et totale de tous les engagements pris à Bibwa/Nsele, tels que rappelés par le Conseil des Ministres tenu le vendredi 27 août 2022,» indique cette déclaration parvenue à Laprunellerdc.info.
Lors d’une Assemblée Générale Ordinaire tenue le 5 Janvier dernier à Kinshasa, le RAPUICO avait fustigé le non-respect par le Gouvernement, des engagements pris dans le cadre des accords de Bibwa, malgré la bonne volonté des Professeurs qui se sont sacrifiés pour terminer l’année académique 2021-2022.
Après examen et analyse de la situation, le RAPUICO a noté que le paiement des arriérés de rémunération accumulés depuis janvier 2017 à la suite de la perte du pouvoir d’achat, récupérable à travers « le crédit véhicule » suivant lesdits accords, a été effectivement exécuté mais à un faible taux évalué à 16,89%.
Pour ce qui est de l’acquisition des véhicules par les Professeurs de la RDC, le RAPUICO a montré que cette recommandation a été respectée à 3,85%. Les échéanciers paritairement convenus tant pour le décaissement effectif des fonds que pour la livraison des véhicules, n’avaient pas été respectés par le Gouvernement de la République.
Selon eux, même la mécanisation graduelle du personnel académique au traitement de base suivant un plan d’assainissement du fichier et à la prime institutionnelle, se fait à un rythme « lent ». Le RAPUICO avait aussi regretté de constater que l’indemnité de recherche est restée une lettre morte sans aucun pourcentage d’exécution.
Museza Cikuru