Accès Humanitaire

Chaque jour qui passe, les fiévreux moments électoraux s’approchent à grand pas. Constitutionnellement prévues en 2023, les échéances électorales feront sans nul doute bouger toutes les couches politiques et sociales.  Si l’étau monte dans différents partis politiques, la Société civile ne manquera pas d’offrir quelques transfuges aux formations politiques qui en seront nécessiteuses. Les acteurs sociaux ne cessent de se questionner sur leur rôle dans la gestion du pays.

Au début de chaque cycle électoral, comme au début de chaque saison sportive, cette pratique défraie la chronique ; et elle concerne le plus souvent des acteurs dont les noms sortent de l’ordinaire.

Voici quelques figures, dont le comportement devra être observé à l’horizon 2023. Acteurs de la société civile en province du Sud-Kivu, seront-ils tentés d’emprunter la voie de Bahati Lukwebo, Kizito Mushizi, du regretté Pierre Lumbi Okongo et d’autres ? Nous revenons dans un premier temps sur 14 d’entre eux. 

  1. Professeur Arnold Nyaluma

Cet avocat et enseignant d’université à L’Université Catholique de Bukavu (UCB) est devenu une figure de proue dans le domaine de la lutte pour l’avènement de la justice transitionnelle, et bien d’autres thématique apparentées à la lutte contre l’impunité des crimes commis à l’Est de la RDC pendant la période de conflits armés. A l’instar de son collègue Professeur Dr. Denis Mukwege, le professeur Nyaluma a fait du Rapport Mapping son manuel de plaidoyer, afin d’exiger la mise en place d’un mécanisme spécial visant à poursuivre les auteurs des actes odieux y répertoriés.

Souvent jugé constant, Me Arnold Nyaluma n’a jamais caché son opposition à l’idéologie de la classe politique congolaise.  Tant dans des interventions aux médias que dans des conférences et ateliers, Nyaluma affiche longues ses griffes, contre le pouvoir de Kinshasa. Ce qui ne cesse de corser sa note de crédibilité au milieu de l’élite intellectuelle bukavienne.

Cette marque n’est-elle pas flatteuse pour ce notable, qui jusqu’ici n’a arboré aucune couleur politique ? Si rien n’annonce son rapprochement d’une quelconque famille politique, il n’est pas exclu qu’à l’horizon 2023, le professeur Arnold Nyaluma Mulagano soit courtisé par des partis politiques soucieux de renforcer leurs rangs.

En attendant, il est compté parmi les acteurs sociaux à surveiller de près pendant la période préélectorale.

  1. Professeur Kaganda Mulumeoderhwa Doudou

Enseignant d’Université et consultant dans le domaine de paix et transformation des conflits, il s’est illustré remarquablement dans la lutte contre la mauvaise gouvernance et la corruption.

Avec la même rigueur et sens nationaliste lui reconnus dans l’opinion, il continue à militer auprès du Professeur Denis Mukwege, Prix Nobel de la Paix 2018 pour un avènement d’un État de droit en RDC.

Les interventions du Prof Kaganda Doudou, jugées souvent rationnelles et sans complaisance, sont édifiantes et tranchantes sur les défis de la gouvernance au Sud-Kivu et en RDC pendant la période de conflits armés.

L’engagement social de laisse transparaître qu’il s’abreuve au quotidien à la pensée humaniste et nationaliste.

Les signes d’un pas vers une politique ouverte en 2023 se profilent à l’horizon pour le Pr Kaganda Doudou. Il pourrait s’appuyer sur son crédit social comme enseignant et acteur social engagé pour affronter les incertitudes de la politique.

Wait and see.

  1. Jolly Kamuntu

La dame de fer Jolie Kamuntu aura trainé avant de se convertir au domaine le plus attrayant des personnages influents au Congo. Ancienne Directrice de la Radio Maendeleo, madame Kamuntu n’a pas hésité à prendre d’autres orientations dès qu’elle en a eu l’opportunité.

Cependant, contrairement à ses prédécesseurs (Paulin Bapolisi et Kizito Mushizi), elle n’a pas directement opté pour la politique. Elle a su garder ses deux pieds dans le monde associatif.

Depuis lors, elle a initié une organisation non-gouvernementale dénommée Karibu Jeunesse Nouvelle (KJN). A travers cette structure, Jolly Kamuntu fait parler ses atouts de leader incontesté dans l’encadrement de la jeunesse.

Grâce à la KJN, madame Kamuntu gagne en popularité, et pourrait désormais se permettre de rêver plus grand. Pourquoi pas suivre les traces de ses mentors dans la presse, et briguer un siège à l’hémicycle ?

Tout compte fait, Jolly Kamuntu est pour l’heure proche de « Ensemble pour la République » ; ce qui laisse transparaître désormais ses ambitions politiques. En 2023, le parti du chairman Moïse Katumbi pourrait compter sur cette dame, dont la voix taraude à jamais l’ouïe des auditeurs de Radio Maendeleo pour glaner quelques centaines des votes.

Dans la ville de Bukavu, ou en milieu rural, Jolly Kamuntu n’est pas un personnage étrange.

4. Patient Bashombe

Il n’a jamais été si proche d’un changement de casquette. Avocat inscrit au Barreau près la Cour d’Appel du Sud-Kivu, Me Patient Bashombe est aujourd’hui bien ancré dans le cercle national des acteurs de la Société civile de premier plan.

Autrefois Président de la puissante Société Civile du Sud-Kivu, Patient Bashombe a quelque peu gravi des échelons et a titillé le haut niveau. Il est pour le moment à la tête de la Dynamique Communautaire pour la Cohésion Sociale et le Développement (DYCOD), et ne semble pas avoir atteint le sommet de ses ambitions.

Par cette casquette, Patient Bashombe mobilise les communautés sur la nécessité de bâtir la cohésion nationale pour faire échec à la balkanisation de la RDC.

Me Bashombe sera-t-il tenté de rejoindre leur camp à la veille des prochains scrutins ?  Au vu de son activisme actuel, ceci n’augurerait aucun caractère spécial.

D’ailleurs, Patient Bashombe a conduit la campagne nationale de rajeunissement et renouvellement de la classe politique.

Un autre atout pour celui-ci, c’est son passage au Cadre de Concertation national de la Société civile qu’il a dirigé. Toutes les consultations nationales initiées par les institutions nationales ont été conduites par lui.

Reste à savoir quel camp pourrait attirer l’ancien boss de la Société civile du Sud-Kivu, en cas de conversion à l’horizon 2023.

L’œil patient en saura beaucoup.

5. Justin Bahirwe

Avocat au Barreau de Bukavu, il coordonne SOS Information Juridique Multisectorielle, SOS IJM, une Organisation de la Société civile ayant un bureau à Bukavu et à Kinshasa au cœur de la Commune de la Gombe, et spécialisée dans la protection des Défenseurs des droits humains et dans l’accès de personnes vulnérables à la justice, à travers la Clinique juridique comme mode alternatif de règlement des conflits.

Plus qu’un acteur social, ce fervent partisan de l’idéologie du Dr. Denis Mukwege, Prix Nobel de la Paix 18, qui a même servi comme expert du Pilier légal de la Fondation Panzi, durant sa phase de restructuration, est perçu comme un des leaders parmi les plus émergents de sa génération au Sud-Kivu.

Celui-ci interagit avec les mécanismes africains et onusiens de droits de l’homme, notamment le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU et la Commission africaine des droits de l’homme et des peules depuis 2011 ; ce qui le classe parmi les acteurs sociaux qui ont esquissé presque tous les échelons au sein de la Société civile.

Ancien candidat Sénateur aux élections sénatoriales de 2019 au Sud-Kivu, une expérience qui tournera gauche car ne glanera pas la moindre voix au verdict du scrutin.  En effet, s’étant aligné en indépendant, il s’est heurté aux traditionnels obstacles du vote du second degré en RDC. Il s’agit notamment de « l’achat » des consciences de grands électeurs, ainsi que le mot d’ordre des partis politiques. Depuis lors, Justin Bahirwe est très engagé sur la thématique du leadership cohésif basé sur l’approche du « team work » dont il estime pouvant caractériser le nouvel homme politique congolais, en visant plus l’investissement communautaire.

Au vu de l’ampleur qu’il prend, Justin Bahirwe fait partie des acteurs de la société civile, couramment hantés par l’idée de rejoindre le secteur dirigeant, dans un objectif de jouer un rôle important dans le relèvement communautaire au niveau étatique.

Au vu de ce court passage, Justin Bahirwe est aujourd’hui encré dans les cerveaux des divers électeurs, comme potentiel candidat aux prochaines échéances électorales. Reviendra-t-il peut-être en 2023, à la députation nationale ou essayera-t-il encore une fois l’aventure sénatoriale, et sous les labels d’une formation politique bien renommée !

Ceci fait de Me Justin Bahirwe un candidat sérieux à l’observation, d’ici l’aube de 2023.

6. Lili Civava 

Vaillante actrice de la Société Civile du Sud-Kivu, madame Lili Civava dirige depuis des années l’organisation

Association des Personnes en Action pour le Changement Intégral (APACI).

Celle-ci a déjà goûté à la politique. Il y a quelques années, elle a fait partie de l’équipe provinciale dirigée par Claude Nyamugabo, ancien Gouverneur du Sud-Kivu en tant que Secrétaire Exécutive adjointe du gouvernement.

Depuis, elle a choisi de rester dans la lutte citoyenne aux côtés d’autres femmes. Nombreuses voix affirmaient déjà qu’elle portait le maillot de l’ancien parti au pouvoir.

A-t-elle pris goût du pouvoir politique ? Reviendra-t-elle aux affaires en 2023 avec une casquette politique officielle ? C’est ce qu’on verra. En attendant, elle fait partie des femmes engagées dans la lutte pour la promotion de la femme dans les sphères des décisions.

7. Nicolas Kyalangalilwa

Pasteur de son état, le Révérend Nicolas Kyalangalilwa n’est plus à présenter pour nombreux au Sud-Kivu. C’est un acteur influent de la Société civile.

Nicolas Kyalangalilwa s’est également forgé une réputation indéniable au sein de la communauté, grâce à son implication dans la promotion du leadership des jeunes.

Mettant son ministère pastoral au service de sa passion pour une jeunesse porteuse du changement, il organise couramment des conférences et rencontres des jeunes, souvent sans financement, dans un cadre totalement inclusif.

Lire aussi: Mercato politique : des personnalités à scruter au Sud-Kivu (Partie 1)

Vue la confiance dont il jouit, de la part de la jeunesse, Kyalangalilwa est perçu comme un potentiel acteur politique émergent. Un jeune espoir pour nombreux. Seulement, il semble encore un peu distant avec le monde politique, ce qui n’est pas forcément une position définitive. Ses proches les connaissent comme un fin analyste qui sait séparer « le blé et l’ivraie ».

8. Roger Buhendwa

Proche du Dr. Denis Mukwege, il est actif dans le projet Badilika de la Fondation Panzi. Un des grands speakers de la Fondation Panzi, Roger Buhendwa est vu comme l’incarnation authentique de la lutte du Prix Nobel de la Paix, dont il ne cesse de clamer la paternité idéologique.

Néanmoins, à l’inverse de son boss, Buhendwa est couramment attiré par la vie politique, celle de la cité ; les politiques faisant partie de sa fréquentation.

Aux scrutins de 2018, Roger Buhendwa a fait mention de son rapprochement avec la plateforme Lamuka, chère à Martin Fayulu, tout en gardant son statut de militant de la Société civile.

De ce fait, Roger Buhendwa nécessite d’être étroitement scruté d’ici la fin de la mandature en cours. Saura-t-il garder la flamme apolitique, dans un environnement où la politique n’hésitera pas à lui tendre une main juteuse ?  2023 s’annonce révélateur de l’orientation de cet homme réputé constat, et fidèle à ses engagements.

9. Solange Lwashiga

Cette vaillante dame est loin d’être une inconnue du public. Membre du Caucus des Femmes du Sud-Kivu pour la Paix, Lwashiga est l’une des voix féminines qui sortent de l’ordinaire, et qui reflètent l’engagement pour la promotion de la femme congolaise.

Longtemps active dans la Société civile, Solange Lwashiga gardera-t-elle sa position aux échéances électorales à venir ? Il est certain que les prochains mois en diront plus sur l’avenir de cette grande dame.

Autrefois, responsable en présence de l’Organisation Initiative Plus, chère à l’épouse de l’ex-Chef de l’Etat, Solange Lwashiga tenterait-elle de se ranger en politique notamment pour la cause de la femme et de ses droits ? 2023 pourrait être décisive pour elle.

10. Safanto Bulongo

Safanto Bulongo est également un acteur clé de la Société Civile du Sud-Kivu. Il coordonne l’organisation « Max Impact ». Lui et son organisation sont notamment spécialisées dans les questions de gouvernance et essentiellement la gouvernance minière.

Bien avant, il représentait la Société Civile du Sud-Kivu au Comité Provincial de Suivi des Activités minières (CPS). C’est delà, qu’il sera nommé comme Conseiller du Gouverneur Ngwabidje en charge des questions Minières. Un poste qu’il décidera de laisser plusieurs mois après, sans en donner les motivations.

Safanto Bulongo est un habitué des rouages politiques, dont il connait les tenants et les aboutissants surtout dans le secteur minier. Va-t-il décidé désormais de s’engager politiquement pour relever les nombreux défis de gouvernance qu’il ne cesse de pointer du doigt ? Rien ne le présage mais la question est entière. Celui-ci ne cesse de rappeler que le Congo a un problème d’hommes.

11. Adrien Zawadi

Président en exercice du bureau de coordination de la Société civile du Sud-Kivu, Adrien Zawadi a vu sa côte de popularité croître d’un cran, suite à son radicalisme caractéristique. Longtemps actif dans des mouvements citoyens, l’accession à la présidence de l’organe fédérateur des organes citoyens ne semble pas avoir influé sur les positions fermes d’Adrien Zawadi.

Cette attitude est impérieuse pour l’électorat sud-kivutien, qui supporte mal des leaders sociaux complaisants avec les politiques.

Notoriété et intransigeance, sont les deux concepts qui résument le caractère reconnu au Président de la Société civile. Ces deux facteurs, sont-ils susceptibles d’alimenter une envie de reconversion dans le cœur de monsieur Adrien Zawadi ?

Aucun de ses gestes des derniers jours n’y fait penser certes, mais rien n’exclut que la tentation pointe à la porte du boss des organisations citoyennes d’ici 2023.

  1. Néné Bintu 

Me Néné Bintu est le spécimen même d’une femme émancipée, qui n’envie rien de la personnalité reconnue aux hommes.

Vice-présidente du bureau de coordination de la société civile, madame Bintu ne fond jamais dans l’ombre de son titulaire. Tout aussi intransigeante, comme son coéquipier Adrien Zawadi, Néné Bintu ne cesse d’engranger des sollicitations dans le milieu des politiques.

Plusieurs formations politiques voudraient s’adjuger ses atouts, et les exploiter à leur guise, mais Me Néné Bintu hésite à donner son quitus à un quelconque prétendant.

A la veille des grandes échéances, qui sait si Madame Néné restera ferme et droite dans ses bottes ? Elle est donc une candidate sérieuse à une probable conversion.

13. Elodie Ntamuzinda

Future actrice politique est-elle ? Il est certes prétentieux de coller ce destin à madame Elodie Ntamuzinda, mais non plus aucun « jamais » ne tiendrait pour son cas.

Ancienne Présidente de Coordination de la Société Civile en province du Sud-Kivu, madame Elodie Ntamuzinda a un parcours très intéressant. Auteur d’une montée spectaculaire, vers les hauts de son domaine, Ntamuzinda s’est plusieurs fois distinguée de la foule par des initiatives de grande classe. Chose qui lui a d’ailleurs valu la promotion au sommet du bureau de Coordination de la Société Civile.

Son art sera même ponctué par sa désignation comme membre de la plénière de la Commission Electorale Nationale Indépendante [CENI], lors des derniers scrutins.  Forte de cette expérience, et de bien d’autres distinctions, madame Elodie Ntamuzinda ne sera-t-elle pas tentée de rejoindre la politique à l’horizon 2023 ?  « Never say never », disent les anglais.

Désormais experte en matière électorale, Elodie maîtrise parfaitement le sujet, et ne s’y lancerait pas sans bien cerner la démarche et ses toutes les péripéties ! 

14. Oswald Rubasha

Oswald Rubasha est compté parmi les acteurs sociaux  les plus dynamiques de son ère au Sud-Kivu. Souvent discret dans sa démarche, Rubasha a pourtant joué un rôle prépondérant dans diverses réformes entreprises au sein de la Société civile au Sud-Kivu et en RDC. Elu Rapporteur du Bureau de Coordination de la Société civile du Sud-Kivu, sous la présidence de Descartes Mponge, il remplacera provisoirement ce dernier en 2016, avant l’élection de Me Patient Bashombe.

Présent en 2016 au dialogue politique tenu à la Cité de l’Union Africaine, à Kinshasa, Oswald Rubasha n’est pas passé inaperçu. Le contraire, il se distingua parmi les représentants de la Société civile les plus actifs. 

Suite à diverses formations suivies, ce psychologue de formation se performe de plus en plus en matière électorale, surtout en menant une lutte pour l’émergence politique des jeunes et des femmes. 

Pour lui, ces deux cibles « constituent la catégorie sociale sur laquelle repose l’avenir de la nation ». 

Compte tenu de ses thématiques de prédilection, il y a lieu de s’interroger sur le devenir politique de monsieur Rubasha ! Est-il en train de vivre ses derniers moments au sein de la Société Civile, en attendant que soit sonné l’alarme du transfert ? Suivons de près ses faits et gestes, peut-être qu’on en saura un peu plus d’ici 2023.

Acteurs sociaux et destin politique, plus qu’une histoire d’amour

Depuis belle lurette, la Société civile fait office de pépinière pour les partis politique en RDC. Des acteurs initialement jugés fidèles à leur engagement apolitique ont fini par déposer leurs curasses aux pieds des autorités morales. Nombreux ont fait allégeance en adhérant dans des partis politiques déjà existant. D’autres ont crée les leur.  

Est-ce le moment de penser à une force fédératrice des grandes forces de la Société Civile pour tenter de changer la gouvernance décriée par nombreux congolais et eux en premier? 2023 approche.

On se retrouve la semaine prochaine pour le prochain mercato politique.

Jean-Luc M.
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