Les journalistes réunis au sein de l’Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC), section du Sud-Kivu, seront dans la rue ce vendredi 10 décembre 2021 à Bukavu, afin d’exprimer leur ras-le-bol, face à la récente agression des plusieurs journalistes, lors de la couverture médiatique de la plénière consacrée au vote de la motion de censure contre le Gouvernement provincial, le jeudi 2 décembre dernier.
L’UNPC/Sud-Kivu l’a dit au cours d’un point de presse tenu à Bukavu ce jeudi 9 décembre 2021. Pour l’UNPC, depuis l’agression de ces journalistes, un certain nombre des démarches ont été entreprises avant l’organisation de cette marche pacifique, notamment des plaidoyers auprès de différentes autorités de la place.
Selon la corporation des journalistes, cette marche s’inscrit dans le cadre de la journée mondiale des droits humains, et la clôture de la campagne de 16 jours d’activisme.
«Nous voudrions circonscrire cette marche dans le cadre de la journée mondiale de droits humains. Et pour nous, médias et journaliste, nous avons été victimes d’une violation grave de nos droits entant que journalistes,» a dit Darius Kitoka, président de l’UNPC/Sud-Kivu.
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L’UNPC dit saisir cette occasion, pour demander à tous les prestataires des médias de la province du Sud-Kivu, à participer à cette marche.
«Cette marche partira de l’hôtel de poste, elle passera par la DGI, puis le rond-point SONAS. On évoluera jusqu’au niveau de la mairie de Bukavu, ensuite la place de la paix, nous traverserons la place feu-rouge et enfin, nous lirons notre mémorandum au Cabinet du Gouverneur de province. Nous terminerons cette marche, au niveau de l’Assemblée provinciale où le Rapporteur, nous a confirmé qu’il sera là pour réceptionner le mémorandum de la corporation des journalistes,» explique Darius Kitoka.
Celui-ci demande à tous les journalistes d’être vêtus en tenue noire. «Le noir pourquoi ? Parce que nous exprimons notre ras-le-bol, notre indignation, colère, parce qu’on ne comprend pas comment le métier que nous sommes entrain d’exercer est torpillé, foulé au pied par ceux-là même appelés à protéger le journaliste surtout dans l’exercice de son travail,» indique l’UNPC.
Disons que plusieurs autres organisations de défense des droits humains prendront part à cette marche organisée par l’UNPC, notamment SOS-IJM, PPI, SOS Justice, et autres.
Abiud Olinde