Intervenons-nous

Au total dix combattants d’Allied Democratic Forces (ADF), ont été tués par les Forces Armées de la République démocratique du Congo (FARDC), en deux jours seulement dans la région de Beni, au Nord-Kivu.

Ce résultat est une preuve d’une grande détermination des Forces armées régulières dans la traque des rebelles dans la région pendant cette période de l’État de siège.

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Selon le capitaine Antony Mwalushay, Porte-parole des opérations Sukola 1, six (6) de ces combattants ADF, ont été neutralisés au cours des combats qui se sont déroulés depuis le matin de ce vendredi 5 novembre 2021, entre la rivière Mahiya et Taliha, en territoire de Beni

«L’armée républicaine a déjà neutralisé 6 terroristes ADF. Dez “corps vus”, et récupéré 3 armes AK-47 et une arme d’appui de type RPG7. Côté FARDC, un soldat est tombé sur le champ d’honneur et un autre grièvement blessé.», explique le capitaine Antony Mwalushayi.

Cet officier militaire indique que ce bilan reste encore provisoire étant donné que les militaires de l’armée nationale poursuivent le ratissage sur terrain.

Peu avant cet exploit, l’armée venait de neutraliser 4 autres  combattants de la même rébellion (ADF), à Mantumbi, dans le secteur Beni-Mbau.

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Depuis le début de l’état de siège, l’armée a déjà neutralisé une centaine des combattants ADF, elle a aussi arrêté une autre centaine de leurs collaborateurs. 

Cependant, en dépit de cet exploit, des atrocités des rebelles n’ont pas encore dit leur dernier mot. 

Depuis le début de l’État de siège, plus de 1000 civils ont été tués. 

Des rebelles intensifient des attaques contre les civils 

Des rebelles Ougandais de l’ ADF, ont intensifié des attaques contre les civils dans plusieurs agglomérations du territoire de Beni.

Dans le secteur Rwenzori par exemple, près 50 civils ont été tués en moins de 15 jours. 

C’est entre autre dans le village Kalembo, et ses environs, la commune rurale de Bulongo mais aussi plusieurs agglomérations situées sur la route Beni-Kasindi.

Cette statistique est confirmée par la Nouvelle Société Civile Congolaise de cette partie du territoire national. 

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Outre des morts, cette structure, par le biais de son Coordonnateur, Maleki Mulala, parle de plusieurs autres civils portés disparus et des véhicules, voir des maisons incendiées par des rebelles.

Le dernier incident en date est celui survenu après une nouvelle embuscade aux usagers de la route Beni-Kasindi, la journée de ce jeudi 4 novembre 2021 au village Kalembo.

Au cours de cette embuscade, deux véhicules ont été incendiés par des rebelles. 

Le territoire voisin de Mambasa aussi touché par des atrocités rebelles

En moins de deux semaines soit du dimanche 31 octobre 2021, plusieurs agglomérations du territoire de Mambasa, dans la chefferie de Babila-Babombi (Ituri), ont été attaquées par des rebelles ougandais d’Allied Democratic forces ( ADF).

Au cours de ces attaques au moins 23 civils ont été tués, selon l’ONG Convention pour le Respect des Droits Humains (CRDH/Mambasa).

Lire aussi: Beni : 7 morts après des affrontements entre l’armée et les ADF à Matumbi

Kasereka Sivamwenda Gilbert, Coordonnateur de cette structure dans la zone indique que ces civils ont été tués dans près de dix agglomérations dont les plus connues sont Makumo et Lukaya.

A part des morts, il parle aussi des disparus, des véhicules endommagés et des biens pillés.

Dans le territoire de Mambasa, plusieurs sources attribuent l’activisme des ADF à l’insuffisance des militaires FARDC dans la zone. 

Les forces vives comme des ONGDH, dont la CRDH et la CODEPEF, pour ne citer que celles là, plaident pour que cette partie du territoire de Mambasa, jusqu’ici gérée par le Secteur opérationnel Sukola 1 grand Nord-Kivu, soit confiée au secteur opérationnel Ituri, pour plus de promptitude dans les interventions. 

Piste de solution aux attaques répétitives des ADF dans le zone Beni-Ituri

Après plusieurs attaques répétées des rebelles, mais aussi plusieurs années d’opérations militaires dans la région sans des résultats convaincants, la Société Civile de Ruwenzori, sort de son silence et propose une piste de solution pour mettre fin aux attaques des rebelles ougandais ADF.

Dans une dernière sortie médiatique Ricardo Rupande, Président de la Société civile Forces Vives de la place propose la négociation avec les rebelles vu que les tueries perdurent. 

Lire aussi: Ituri : le bilan des dernières attaques des ADF à Mambasa s’est alourdi

Il estime que cette stratégie pourra tant soit peu contribuer à la restauration de la paix. 

«Nous insistons et nous disons au gouvernement que lancer des opérations militaires est un impératif dans la zone. Mais s’il sent qu’il n’est plus capable de mener des opérations contre ces rebelles, qu’il ouvre une brèche de négociation avec les rebelles. Nous avons demandé qu’on nous amène un pays qui va nous aider dans la traque et cela n’a pas été accepté. Et on nous a dit que nos militaires sont capables de mettre  fin aux atrocités rebelles. Rien ne se fait voir sur terrain. Alors, au lieu de nous faire tuer qu’il négocie avec l’ennemi.» a-t-il dit.

De l’autodéfense et la légitimité d’avoir des armes à Beni-Lubero

Réclamer le rétablissement de la paix dans la région de Beni, mais aussi le port légal des armes par la population pour l’autodéfense, tels sont les objectifs d’une pétition qui récolte les signatures de la population de la ville de Butembo. 

Initiée par les corporations des jeunes en union avec les groupes de pression de Butembo, cette pétition a déjà réuni dix milles (10 000) signatures.

Asa Paluku Mahamba, l’un des initiateurs de cette pétition indique que le document sera bientôt déposé à qui de droit.

Roger Kakulirahi, depuis Beni

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