Denis Mukwege dit saluer la condamnation du chef rebelle ougandais Dominic Ongwen; reconnu coupable de crimes de guerre et crimes contre l’humanité par la Cour Pénale Internationale (CPI).
Ce prix Nobel de la paix dit encourager le Bureau du Procureur à poursuivre les atrocités par sa milice, l’Armée de résistance du seigneur (LRA); dans des provinces de la République Démocratique du Congo.
Nous saluons la déclaration de culpabilité du commandant #LRA Ongwen par @CourPenaleInt pour crimes de guerre & contre l’humanité en #Ouganda, dt crimes sexuels et à caractère sexiste. Ns encourageons le bureau du Procureur à poursuivre les atrocités par la LRA en #Uele #RDC
— Denis Mukwege (@DenisMukwege) February 6, 2021
La Cour pénale internationale (CPI) a rendu son verdict jeudi 4 février dernier sur cet ancien enfant soldat ougandais; devenu l’un des chefs de l’Armée de résistance du seigneur (LRA) de Joseph Kony.
«Sa culpabilité a été établie au-delà de tout doute raisonnable», a déclaré le président de la cour Bertram Schmitt; en prononçant le verdict à l’encontre de Dominic Ongwen, 45 ans, qui était visé par 70 chefs d’accusation, parmi lesquels le meurtre, le viol, l’esclavage sexuel et la conscription d’enfants soldats.
Selon AFP, la chambre de première instance IX de la Cour a déclaré l’accusé coupable de 61 crimes; commis dans le nord de l’Ouganda entre le 1er juillet 2002 et le 31 décembre 2005.
Surnommé la « fourmi blanche », il était poursuivi pour son implication dans une série de massacres perpétrés dans les années 2000; par l’Armée de résistance du Seigneur (LRA), alors dirigée par Joseph Kony.
Selon l’ONU, les rebelles ont massacré plus de 100 000 personnes et enlevé 60 000 enfants lors de violences qui se sont étendues à trois autres pays africains : le Soudan, la République démocratique du Congo et la République centrafricaine.
Signalons que ce procès est en cours depuis cinq ans à la Cour pénale internationale. La peine imposée par la Chambre n’a pas encore été définie. Dominic Ongwen s’est rendu début 2015 aux forces spéciales américaines qui traquaient Joseph Kony en République centrafricaine, avant d’être transféré à la CPI. L’accusé dispose de la possibilité de faire appel de ce jugement, sous trente jours. Joseph Kony, quant à lui, est toujours considéré comme en fuite, et fait l’objet d’un mandat d’arrêt de la CPI.
Museza Cikuru